Ventede parts individuelles 12 h Ă  14 h : marchĂ© gourmand et repas sous chĂąpiteau 15 h : concours de dessert Ă  la noix (ouvert Ă  tous) avec un jury de professionnels. 14 h Ă  14 h 30 : Inscription encore possible au stand des parents d'Ă©lĂšves pour le concours de ramassage des noix (chaque enfant repart avec un lot). 15 h Ă  17 h: animation de rues. Toute la journĂ©e: Objectifs pĂ©dagogiques ConnaĂźtre les particularitĂ©s cliniques et Ă©volutives des MICI chez le sujet ĂągĂ© ConnaĂźtre les particularitĂ©s thĂ©rapeutiques et leurs enjeux chez une personne ĂągĂ©e ConnaĂźtre les risques des traitements mĂ©dicaux et chirurgicaux et leur prĂ©vention ConnaĂźtre la surveillance Ă  mettre en oeuvre Testez-vousNous vous invitons Ă  tester vos connaissances sur l’ensemble des QCU tirĂ©s des exposĂ©s des diffĂ©rents POST'U. Les textes, diaporamas ainsi que les rĂ©ponses aux QCM seront mis en ligne Ă  l’issue des prochaines journĂ©es vos connaissances sur le sujet. Les 5 points forts Chez le sujet ĂągĂ©, il faut distinguer deux formes une MICI ancienne et une MICI de rĂ©vĂ©lation tardive. Les MICI de rĂ©vĂ©lation tardive sont moins agressives que celles survenant chez le sujet jeune. Les sujets ĂągĂ©s ont un sur-risque de mortalitĂ© liĂ©e Ă  l’infection par le Clostridium difficile, aux complications thromboemboliques et Ă  la dĂ©compensation de leurs co-morbiditĂ©s. Les interactions mĂ©dicamenteuses sont extrĂȘmement frĂ©quentes chez le sujet ĂągĂ© et la balance bĂ©nĂ©fices/risques est moins favorable que chez les sujets plus jeunes. Au cours de la colite aiguĂ« grave d’un sujet ĂągĂ©, le recours Ă  la chirurgie doit ĂȘtre envisagĂ© plus prĂ©cocement que chez le sujet jeune. L’incidence des MICI, maladie de Crohn et rectocolite hĂ©morragique, est en augmentation dans les pays dĂ©veloppĂ©s [1, 2]. Dans ces pays, la proportion de sujets ĂągĂ©s reprĂ©sente de 3 % Ă  % de la population [3]. La classe d’ñge des sujets ĂągĂ©s est celle dont les effectifs augmentent le plus rapidement, de l’ordre de 31 % ces dix derniĂšres annĂ©es [3]. La conjonction de ces deux phĂ©nomĂšnes fait donc des MICI de la personne ĂągĂ©e un problĂšme important et Ă©mergent. Cette population de malades reprĂ©sente un dĂ©fi pour les cliniciens en raison de nombreuses spĂ©cificitĂ©s comme davantage de co-morbiditĂ©s, une polymĂ©dication responsable d’ interactions mĂ©dicamenteuses, une perte de socialisation et d’autonomie pour les plus fragiles. En dĂ©pit de l’importance du problĂšme, il n’existe pas de recommandations spĂ©cifiques pour la prise en charge de ces malades. Les principales raisons sont probablement l’exclusion des sujets ĂągĂ©s des essais thĂ©rapeutiques [4-7] et la conception mĂȘme des essais dont les objectifs sont souvent Ă©valuĂ©s Ă  court terme entre 8 et 52 semaines, ce qui ne reflĂšte pas la maladie de toute une vie. L’objectif de cette mise au point est d’exposer les spĂ©cificitĂ©s de la prise en charge des MICI de la personne ĂągĂ©e, depuis l’épidĂ©miologie et la prĂ©sentation clinique jusqu’aux dĂ©cisions thĂ©rapeutiques du quotidien. Il est important de noter que la population des sujets ĂągĂ©s est hĂ©tĂ©rogĂšne, car elle inclut des patients diagnostiquĂ©s plus tĂŽt dans la vie et d’autres atteints d’une MICI diagnostiquĂ©e au 3e Ăąge. Ces deux populations prĂ©sentent des similitudes et des diffĂ©rences, notamment en terme d’épidĂ©miologie et de diagnostic des maladies Ă  rĂ©vĂ©lation tardive. ÉpidĂ©miologie des MICI de la personne ĂągĂ©e Si les MICI sont indiscutablement des maladies qui dĂ©butent tĂŽt dans la vie entre 20 et 30 ans le plus souvent, un second pic d’incidence entre 50 et 70 ans a Ă©tĂ© reconnu notamment dans la RCH [2, 5]. Les sujets ĂągĂ©s de plus de 60 ans reprĂ©sentent 10 % Ă  15 % de l’ensemble des MICI contre 5 % Ă  25 % pour le groupe des enfants et adolescents [5]. Parmi les nouveaux cas diagnostiquĂ©s chez les sujets ĂągĂ©s la proportion des 60-70 ans reprĂ©sente 65 %, les 70-80 ans comptent pour 25 % et seulement 10 % ont plus de 80 ans [4]. Il existe des disparitĂ©s gĂ©ographiques importantes. L’incidence des MICI chez les seniors est estimĂ©e entre 4/100 000 et 6-8/100 000 aux USA et 8-10/100 000 en Europe [6, 7]. Dans la cohorte “senior” du registre EPIMAD, cette proportion des sujets ĂągĂ©s augmente de 5 % Ă  11 % [4, 7]. PrĂ©sentation clinique des MICI de la personne ĂągĂ©e Le diagnostic d’une MICI chez une personne ĂągĂ©e est Ă©voquĂ© le plus souvent sur des symptĂŽmes similaires Ă  ceux des sujets plus jeunes. Il existe nĂ©anmoins des diffĂ©rences sur la frĂ©quence des symptĂŽmes. Si cette prĂ©sentation clinique peut retarder le diagnostic, c’est surtout la frĂ©quence des diagnostics diffĂ©rentiels qui reprĂ©sente la difficultĂ© principale Ă  cette phase initiale de la prise en charge [8]. Les principales manifestations cliniques chez les sujets ĂągĂ©s sont l’amaigrissement, les douleurs abdominales, l’anĂ©mie et la diarrhĂ©e chronique [4, 8]. Les sujets ĂągĂ©s ont moins frĂ©quemment une histoire familiale de MICI et plus souvent des manifestations ostĂ©o-articulaires, notamment une ostĂ©oporose [4, 8]. Cette prĂ©sentation clinique peut expliquer un retard diagnostic dans certaines Ă©tudes [8] mais ce dĂ©lai n’a pas Ă©tĂ© retrouvĂ© en France dans les travaux d’EPIMAD [4]. Au cours de la maladie de Crohn, les sujets ĂągĂ©s ont plus souvent une atteinte colique isolĂ©e, une histoire naturelle semblant moins agressive avec moins de fistule et de stĂ©nose au diagnostic, mais aussi moins d’aggravation du phĂ©notype au cours du suivi [4]. Au cours de la RCH, la prĂ©sentation clinique comporte moins de saignement mais davantage de diarrhĂ©e et de douleurs abdominales. La localisation de la maladie est Ă©galement affectĂ©e par l’ñge au diagnostic avec des atteintes distales plus frĂ©quentes proctites isolĂ©es ou maladies avec une extension limitĂ©e Ă  l’angle colique gauche [9]. S’il peut exister des poussĂ©es rĂ©vĂ©latrices sĂ©vĂšres qui ont Ă©tĂ© identifiĂ©es par de nombreux travaux [9, 10], l’évolution en termes d’extension et de complications semble moins sĂ©vĂšre que chez des sujets plus jeunes. Ainsi, dans l’étude senior » d’EPIMAD, seulement un quart des patients avait une atteinte Ă©tendue [4, 7]. De plus, la maladie restait limitĂ©e Ă  sa localisation initiale chez plus de 80 % des patients [4, 7]. Les rechutes de la maladie semblent moins frĂ©quentes, mais peuvent ĂȘtre plus sĂ©vĂšres et conduire Ă  la chirurgie [12]. L’incidence des colectomies apparaĂźt plus Ă©levĂ©e, que chez les sujets plus jeunes, 4,3 % et 1,9 %, respectivement [9]. De mĂȘme, dans la cohorte EPIMAD, 16 % des seniors diagnostiquĂ©s aprĂšs l’ñge de 60 ans avec une RCH Ă©taient opĂ©rĂ©s dans les 10 ans suivant le diagnostic ce qui contrastait avec la relative bĂ©nignitĂ© de la prĂ©sentation clinique [4, 7]. Les sujets ĂągĂ©s ont une prĂ©sentation clinique diffĂ©rente, mais aussi un taux d’hospitalisation plus Ă©levĂ© que les malades plus jeunes [13]. Les sujets ĂągĂ©s reprĂ©sentent jusqu’à 25 % de toutes les admissions pour MICI aux USA. Ces patients hospitalisĂ©s ont le plus souvent une anĂ©mie, de la dĂ©nutrition et des durĂ©es prolongĂ©es d’hospitalisation notamment en cas de chirurgie [13]. Ces hospitalisations sont associĂ©es Ă  une augmentation de la mortalitĂ© chez ces patients [13]. Les causes de cette augmentation de la mortalitĂ© sont multiples ; le poids des co-morbiditĂ©s est bien sĂ»r important mais une attention particuliĂšre doit ĂȘtre portĂ©e aux complications thromboemboliques. En effet, la personne ĂągĂ©e hospitalisĂ©e avec une MICI va additionner les facteurs des risques liĂ©s Ă  l’ñge, Ă  l’hypercoagulabilitĂ© associĂ©e Ă  l’inflammation Ă  ceux liĂ©s Ă  la consĂ©quence de la dĂ©shydratation ou encore de l’alitement [8,13]. Le risque thromboembolique existe chez tous les adultes hospitalisĂ©s pour une MICI mais il devient exponentiel aprĂšs 60 ans pour atteindre les taux les plus Ă©levĂ©s aprĂšs 80 ans [13]. La consĂ©quence pratique est la prescription systĂ©matique d’une prophylaxie primaire anticoagulante et la mise en Ɠuvre d’explorations diagnostiques et d’un traitement curatif au moindre doute de complications thromboemboliques. Diagnostic diffĂ©rentiel des MICI de la personne ĂągĂ©e En raison d’une atteinte colique prĂ©dominante chez la personne ĂągĂ©e, le nombre de diagnostic diffĂ©rentiel est important. Les erreurs diagnostiques sont nombreuses chez les sujets ĂągĂ©s ; un travail a rapportĂ© jusqu’à 60 % d’erreur versus 15 % chez les patients plus jeunes [12]. Les causes les plus frĂ©quemment discutĂ©es dans ce contexte clinique sont les pathologies diverticulaires, la colite ischĂ©mique, les diarrhĂ©es iatrogĂšnes AINS, antibiotiques, autres les infections dont la prĂ©sentation peut ĂȘtre trompeuse chez les personnes ĂągĂ©es, la rectite radique ou encore les colites microscopiques. Une attention particuliĂšre doit ĂȘtre portĂ©e Ă  la maladie diverticulaire. En effet, la prĂ©valence de la diverticulose colique est estimĂ©e entre 40 % et 60 % aprĂšs 70 ans et les saignements comme les poussĂ©es inflammatoires peuvent en imposer pour une MICI. La formation d’abcĂšs, les perforations, la constitution de fistules peuvent faire errer le diagnostic. De plus, la colite associĂ©e aux diverticules par son caractĂšre segmentaire peut mimer une maladie de Crohn [14]. Une Ă©tude rĂ©cente a estimĂ© ces erreurs liĂ©es Ă  la pathologie diverticulaire Ă  8 % de l’ensemble des diagnostics de MICI [15]. L’irradiation pelvienne pour nĂ©oplasies prostatique ou gynĂ©cologique et la prise d’AINS sont Ă©galement la source de difficultĂ©s diagnostiques qui peuvent ĂȘtre importantes notamment en cas de stĂ©nose [12, 15]. De plus, l’association d’un risque plus important de poussĂ©es avec la prise d’AINS peut constituer une difficultĂ© supplĂ©mentaire [16]. La colite ischĂ©mique ambulatoire est Ă©galement un piĂšge classique. Le caractĂšre brutal du dĂ©but des symptĂŽmes et la triade douleur-diarrhĂ©e-rectorragies » en moins de 48 heures sont Ă©vocateurs, mais l’absence de spĂ©cificitĂ© des aspects endoscopiques comme de l’histologie et les difficultĂ©s liĂ©es au recueil de l’anamnĂšse chez certains malades rendent le distinguo avec la maladie de Crohn parfois difficile [17]. Le poids de la colite ischĂ©mique dans les erreurs diagnostiques n’est pas nĂ©gligeable et a pu atteindre 50 % dans un travail [18]. L’implication dans ces tableaux d’une composante infectieuse comme c’est le cas avec Escherichia coli 0157 H7 complique encore la situation. En effet chez la personne ĂągĂ©e, il n’est pas rare qu’une infection Ă  Clostridium difficile, Shigella, Campylobacter, Salmonella ou encore Yersinia puisse ĂȘtre Ă  l’origine d’une diarrhĂ©e prolongĂ©e de quelques semaines. Parmi ces pathogĂšnes, c’est trĂšs certainement au cours des MICI de la personne ĂągĂ©e que l’infection Ă  Clostridium Difficile mĂ©rite le plus d’attention. En effet, les infections Ă  Clostridium Difficile sont en augmentation et de plus en plus sĂ©vĂšres. L’ñge Ă©levĂ© et la prĂ©sence d’une MICI sont deux facteurs de risque bien Ă©tablis de ces infections non seulement en cours d’hospitalisation, mais aussi en milieu communautaire, mĂȘme s’il n’y a pas eu de prise d’antibiotiques [19]. L’infection Ă  Clostridium Difficile chez le sujet ĂągĂ© porteur d’une MICI est associĂ©e Ă  des hospitalisations plus prolongĂ©es, Ă  un risque accru de chirurgie et surtout Ă  une surmortalitĂ© hospitaliĂšre qui en fait toute la gravitĂ© [19]. L’atteinte colique et l’usage frĂ©quent des corticoĂŻdes chez ces patients constituent, en outre, des facteurs de risque surajoutĂ©s. La consĂ©quence pratique est bien sĂ»r la recherche du Clostridium Difficile au diagnostic, lors des hospitalisations et Ă©galement lors des poussĂ©es en particulier en cas de non rĂ©ponse au traitement [19]. Le traitement mĂ©dical des MICI de la personne ĂągĂ©e Les grands principes de la prise en charge thĂ©rapeutique Comme chez un patient plus jeune, les objectifs du traitement sont d’induire et de maintenir une rĂ©mission clinique, de prĂ©venir la survenue des complications liĂ©es Ă  la maladie par l’obtention d’une cicatrisation des lĂ©sions et d’amĂ©liorer la qualitĂ© de vie en atteignant les PRO » ou Patients Related Outcome » des Anglo-Saxons. Les choix des thĂ©rapeutiques pour obtenir ces rĂ©sultats, devenus de plus en plus ambitieux avec les annĂ©es, sont dictĂ©s par la localisation de la maladie, sa sĂ©vĂ©ritĂ©, son phĂ©notype inflammatoire, stĂ©nosant ou fistulisant, la prĂ©sence de manifestations extradigestives. Mais ses stratĂ©gies chez les sujets ĂągĂ©s doivent ĂȘtre pondĂ©rĂ©es par plusieurs Ă©lĂ©ments. D’une part, il est important de se rappeler que ces stratĂ©gies thĂ©rapeutiques agressives avec la mise en Ɠuvre rapide de traitements immunosuppresseurs ou biologiques en mono ou combo thĂ©rapie n’ont pas Ă©tĂ© validĂ©es dans cette population les personnes ĂągĂ©es Ă©tant systĂ©matiquement exclues des travaux prospectifs ou du fait de leur Ăąge ou du fait de co-morbiditĂ©s confondantes. D’autre part, le potentiel Ă©volutif de progression comme les changements de phĂ©notypes ou d’extension des atteintes est plus rare lorsque la maladie est diagnostiquĂ©e tardivement dans la vie [4,9]. Par ailleurs, les prĂ©occupations liĂ©es Ă  la sĂ©curitĂ© d’emploi des thĂ©rapeutiques qui modulent l’immunitĂ© sont importantes chez les personnes ĂągĂ©es. Il est bien Ă©tabli que l’immunitĂ© tant innĂ©e qu’humorale dĂ©cline avec l’ñge. Par exemple l’inflammation mĂ©diĂ©e par les Toll-like rĂ©cepteurs 4 [20] ou la production d’immunoglobulines sont impactĂ©es par le vieillissement [21]. La frĂ©quence de la dĂ©nutrition accentue en outre l’altĂ©ration de ces fonctions immunologiques [22]. Les consĂ©quences ne sont pas anodines chez les personnes ĂągĂ©es surtout lors de la prescription d’agents immunosuppresseurs ou les risques d’infections opportunistes ou de cancers sont bien rĂ©els. Ces limites sont encore plus importantes lorsque l’on cherche Ă  Ă©tablir des recommandations pratiques fondĂ©es sur les preuves. Enfin la derniĂšre limitation est reprĂ©sentĂ©e par la polymĂ©dication des personnes ĂągĂ©es. Ce problĂšme est si frĂ©quent qu’il ne se pose pas en termes de prise ou non d’autres mĂ©dicaments mais en termes de nombre de traitements concomitants. Ainsi, plusieurs travaux ont retrouvĂ© une prise en moyenne de 5 traitements concomitants et de plus de 6 traitements chez plus de 25 % des patients [22, 23]. Il est donc crucial de considĂ©rer ce point avant d’introduire une thĂ©rapeutique pour la MICI afin d’éviter des accidents iatrogĂšnes et de faciliter l’observance. Un contrĂŽle systĂ©matique de ces interactions est souhaitable tant les mĂ©canismes d’interactions comme les innovations dans la pharmacopĂ©e rendent difficile le maintien Ă  jour des connaissances. De plus, l’impact des co-morbiditĂ©s notamment celles qui affectent les fonctions supĂ©rieures doivent ĂȘtre prises en compte ainsi que l’implication des aidants ou des professionnels paramĂ©dicaux dans les situations de dĂ©pendances. Les classes thĂ©rapeutiques Les AminosalicylĂ©s Le 5-ASA est le pilier de la prise en charge thĂ©rapeutique de la RCH ; il est essentiel dans le traitement d’attaque comme dans le traitement de fond de cette pathologie [4]. Les sujets ĂągĂ©s ne font pas exception. Plus de 90 % des RCH en population gĂ©nĂ©rale dans le Nord de la France recevaient un 5-ASA quellles que soient sa forme ou sa voie d’administration topique ou orale [4]. Au cours de la maladie de Crohn sa place est beaucoup plus discutĂ©e [23]. Il est toutefois intĂ©ressant de noter que dans la cohorte senior » d’EPIMAD, 80 % des personnes ĂągĂ©es prise en charge pour une maladie de Crohn recevaient un 5-ASA [4]. Cette constatation n’est pas synonyme d’efficacitĂ© et peut reflĂ©ter les hĂ©sitations des cliniciens Ă  utiliser d’autres classes thĂ©rapeutique ou ĂȘtre le reflet de la relative bĂ©nignitĂ© de l’histoire naturelle de la maladie de Crohn de diagnostic tardif [4, 7]. Au cours de la RCH l’approche combinĂ©e orale et topique est plus efficace que les monothĂ©rapies [24]. NĂ©anmoins, les difficultĂ©s liĂ©es Ă  la polymĂ©dication plaident pour limiter les interactions et favoriser l’observance, Ă  des administrations une fois par jour [24]. Il est Ă©tabli que l’observance n’est adĂ©quate que chez 40 Ă  60 % des malades, selon que l’on mesure le phĂ©nomĂšne Ă  l’aide de questionnaires dĂ©claratifs ou que l’on fonde l’approche sur des mesures objectives des traitements dosages urinaires [25]. Chez les personnes ĂągĂ©es, les troubles sphinctĂ©riens qui peuvent toucher 10 % Ă  25 % des patients hospitalisĂ©s [26] et 5 % des patients en ambulatoire peuvent limiter l’usage, l’observance et l’efficacitĂ© des formes topiques surtout les lavements. Les 5-ASA sont abondamment prescrits en raison de leur excellente tolĂ©rance et, en dehors de la nĂ©phrotoxicitĂ© qui reste rare, leur profil de sĂ©curitĂ© est bon [24]. L’atteinte rĂ©nale est un effet idiosyncrasique non liĂ© Ă  la dose, ni Ă  la durĂ©e d’exposition. Les atteintes rĂ©nales liĂ©es Ă  l’hypertension ou au diabĂšte, frĂ©quentes Ă  cet Ăąge, peuvent gĂȘner l’interprĂ©tation des tests rĂ©naux, sanguins ou urinaires. C’est pourquoi, un avis spĂ©cialisĂ© est souvent nĂ©cessaire. Les autres effets secondaires, nausĂ©es, vomissements, cĂ©phalĂ©es ou rash cutanĂ©, sont rares. Des aggravations paradoxales des signes digestifs sont possibles chez moins de 5 % des patients et elles cĂšdent avec le changement de classe thĂ©rapeutique [21]. Les principales interactions mĂ©dicamenteuses concernent les AVK warfarine avec une augmentation possible de l’INR [24, 27], les thiopurines avec l’élĂ©vation des 6 TGN source possible de toxicitĂ© hĂ©matologique et enfin l’isoniazide dont l’usage n’est pas rare chez ces patients ĂągĂ©s, notamment avant l’initiation d’un traitement biologique. Les antibiotiques La place des antibiotiques dans la prise en charge de la maladie de Crohn est controversĂ©e lors des poussĂ©es modĂ©rĂ©es. En revanche, beaucoup d’auteurs recommandent leur utilisation en cas de complications infectieuses dans les formes fistulisantes ou en appoint du drainage lors de la prise en charge des abcĂšs liĂ©s Ă  la maladie de Crohn [28]. Au cours de la RCH, leur usage est limitĂ© en dehors de leur emploi dans les pouchites et avec moins de preuves dans les colites graves [28]. Les deux antibiotiques les plus Ă©tudiĂ©s et les plus prescrits dans les MICI sont le mĂ©tronidazole et la ciprofloxacine seuls ou en combinaison. De plus, la frĂ©quence des infections Ă  Clostridium Difficile rend compte de la frĂ©quence de la prescription du mĂ©tronidazole, tandis que la ciprofloxacine est un facteur de risque [13]. Les effets secondaires du mĂ©tronidazole sont les nausĂ©es, la dysgeusie avec un goĂ»t mĂ©tallique et en cas d’utilisation prolongĂ©e les neuropathies pĂ©riphĂ©riques [6]. Le mĂ©tronidazole est un inhibiteur du cytochrome P450 qui interagit potentiellement avec de multiples mĂ©dications prescrites chez les personnes ĂągĂ©es dont les statines, les inhibiteurs calciques, le sildenafile [24, 27], la warfarine en augmentant l’INR [6]. Il est nĂ©cessaire Ă©galement de prĂ©venir les patients de l’effet antabuse avec la prise d’alcool. Le mĂ©tronidazole interagit Ă©galement avec la phĂ©nytoine et le lithium dont il peut majorer la toxicitĂ© [24, 27]. La ciprofloxacine diminue le mĂ©tabolisme de la thĂ©ophylline qui peut devenir toxique et interagit avec la phĂ©nitoine et les AVK dont elle majore le risque hĂ©morragique [27]. Les patients ĂągĂ©s sont Ă©galement sujets aux atteintes tendineuses sous ciprofloxacine ainsi qu’à des allongements du QT sur les ECG pouvant devenir critiques en cas d’hypokaliĂ©mie [27]. La corticothĂ©rapie La corticothĂ©rapie systĂ©mique est indiquĂ©e pour induire la rĂ©mission en cas d’échec des 5-ASA au cours de la RCH ou en cas de poussĂ©e grave. Au cours de la maladie de Crohn, son usage est recommandĂ© en cas de poussĂ©e sĂ©vĂšre et elle n’a bien sĂ»r pas de place dans le maintien de la rĂ©mission [29]. Les personnes ĂągĂ©es sont les plus susceptibles de dĂ©velopper des effets secondaires en cas d’exposition prolongĂ©e aux corticostĂ©roĂŻdes [30]. Ces effets secondaires dose-dĂ©pendants sont prĂ©sents chez presque un patient sur deux. Les effets secondaires affectant le squelette comme l’ostĂ©oporose avec ses fractures ou les ostĂ©onĂ©croses peuvent toucher jusqu’à 16 % des patients traitĂ©s [30]. Des apports calciques et en vitamine D insuffisants contribuent Ă  cette toxicitĂ© dans cette population. L’implication pratique est la limitation de l’usage des corticoĂŻdes, mais aussi l’évaluation rĂ©guliĂšre de la densitomĂ©trie osseuse, l’optimisation des apports calciques et vitaminiques et enfin le recours aux biphosphonates si besoin [30]. L’autre complication des corticoĂŻdes concerne leur impact sur les fonctions cognitives des personnes ĂągĂ©es avec des troubles de l’attention, du sommeil et des dĂ©pressions induites plus frĂ©quentes [30]. La rĂ©tention hydrosodĂ©e favorisĂ©e par la corticothĂ©rapie aura Ă©galement un impact sur l’hypertension artĂ©rielle, l’insuffisance cardiaque et les maladies rĂ©nales [30]. La corticothĂ©rapie est Ă©galement Ă  l’origine de dĂ©compensation de diabĂšte, de l’exacerbation de glaucomes et de l’induction de cataracte [30]. Les interactions des corticoĂŻdes avec les autres traitements sont nombreuses [27] notamment la phĂ©nytoine, le phĂ©nobarbital, l’éphĂ©drine et la rifampicine [24]. Le budesonide qui affecte moins les co-morbiditĂ©s doit ĂȘtre privilĂ©giĂ© autant que possible dans les atteintes ilĂ©ales et coliques droites de la maladie de Crohn et sa formulation MMX » rend possible son utilisation au cours de la RCH [31]. Les immunosuppresseurs Chez un patient ĂągĂ©, une dĂ©cision d’immunosuppression sera motivĂ©e le plus souvent pour lever une corticodĂ©pendance ; situation oĂč le bĂ©nĂ©fice attendu est assez important. Mais la situation la plus frĂ©quente en pratique est celle oĂč le patient a vieilli avec son traitement immunosuppresseur ; la discussion ne se pose plus en termes d’épargne cortisonique, mais en termes de variation de la balance bĂ©nĂ©fice/risque de l’immunosuppresseur avec le vieillissement. Les deux molĂ©cules utilisables sont les thiopurines et le mĂ©thotrexate. Azathioprine et 6-mercaptopurine ont dĂ©montrĂ© leur intĂ©rĂȘt dans la maladie de Crohn et la RCH, le mĂ©thotrexate est efficace dans la maladie de Crohn [32] et sur les symptĂŽmes de RCH cortico-dĂ©pendante METEOR. Il semble que les effets de ces traitements chez les personnes ĂągĂ©es soient voisins de ceux observĂ©s chez les sujets plus jeunes [24, 27]. En revanche, l’usage de ces options thĂ©rapeutiques semblent beaucoup plus limitĂ© chez les seniors. Ainsi, dans une Ă©tude conduite chez prĂšs de 400 MICI de plus de 65 ans dont un tiers Ă©tait dĂ©pendant aux corticoĂŻdes au long cours seulement 6 % ont reçu des thiopurines Azathioprine ou 6-MP et 1 % du MĂ©thotrexate [21]. Le profil de toxicitĂ© de ces molĂ©cules explique sĂ»rement en grande partie leur sous utilisation dans cette situation. Les Thiopurines Azathioprine et 6 mercaptopurine Les effets secondaires des thiopurines peuvent ĂȘtre idiosyncrasiques et survenir Ă  l’initiation du traitement comme la fiĂšvre, les pancrĂ©atites ou encore les atteintes hĂ©patiques aiguĂ«s. Ces effets peuvent concerner jusqu’à 5 % des patients [33]. La toxicitĂ© hĂ©matologique peut survenir plus tardivement et Ă  tout moment et s’explique en grande partie par le polymorphisme de la thiopurine methyltransferase TPMT. Ces dĂ©ficits peuvent expliquer des leucopĂ©nies sĂ©vĂšres dont la gravitĂ© peut ĂȘtre rĂ©elle chez les sujets ĂągĂ©s [33]. Le phĂ©notypage prĂ©alable de la TPMT avant l’initiation est souhaitable en thĂ©orie, mais ne dispensera pas de la surveillance Ă©troite de ce risque de myĂ©losuppression [34] car les altĂ©rations de la TPMT ne sont pas les seuls mĂ©canismes en cause. Ainsi une myĂ©losuppression peut survenir en lien avec une interaction mĂ©dicamenteuse comme avec l’allopurinol ou l’interaction impose une rĂ©duction de dose de 25 % de l’azathioprine ou encore avec les inhibiteurs de l’enzyme de conversion [24, 27]. Au-delĂ  de cette gestion et de la prĂ©vention au quotidien des toxicitĂ©s des thiopurines, ce sont les risques nĂ©oplasiques qui impactent le plus la balance bĂ©nĂ©fice/risque de ces molĂ©cules surtout chez les malades stables sous thiopurines depuis de nombreuses annĂ©es. Ainsi, il a Ă©tĂ© Ă©tabli que les thiopurines majorent le risque de lymphome non Hodgkinien et ce de maniĂšre Ăąge-dĂ©pendante et rĂ©versible Ă  l’arrĂȘt du traitement [35]. L’étude CESAME a Ă©galement identifiĂ© un risque de cancer urothĂ©lial chez les hommes [36]. Le niveau de ces risques doit amener Ă  considĂ©rer et Ă  discuter l’arrĂȘt de ces traitements passĂ© l’ñge de 65 ans. Le risque de cancer cutanĂ© non mĂ©lanome doit conduire Ă  un suivi dermatologique annuel et Ă  des mesures de protection contre l’exposition solaire. On notera que ce risque de cancer persiste Ă  l’arrĂȘt du traitement [37]. Les bĂ©nĂ©fices potentiels de l’azathioprine chez les patients ĂągĂ©s sont donc Ă  mettre en parallĂšle des risques. Cet Ă©quilibre a Ă©tĂ© testĂ© par un modĂšle de Markov qui a mis en Ă©vidence un gain en qualitĂ© de vie ajustĂ©e QALYs qui diminue avec l’ñge d’initiation du traitement jusqu’à un bĂ©nĂ©fice qui n’est plus mesurable aprĂšs l’ñge de 65 ans [38]. MĂ©thotrexate Le mĂ©thotrexate n’a pas fait l’objet de travaux dĂ©diĂ©s au cours des MICI de la personne ĂągĂ©e mais son usage au cours du psoriasis et de la polyarthrite rhumatoĂŻde permet d’en connaĂźtre mieux le profil d’efficacitĂ© et de sĂ©curitĂ© d’emploi [39]. Son efficacitĂ© semble identique dans les diffĂ©rentes classes d’ñge avec toutefois une limitation de l’usage chez les patients ĂągĂ©s dont la fonction rĂ©nale est altĂ©rĂ©e car la prescription du mĂ©thotrexate est contre indiquĂ©e dans cette situation [40]. Les effets secondaires gastro-intestinaux comme la toxicitĂ© hĂ©matologique semblent majorĂ©s chez les patients ĂągĂ©s. La prise concomitante d’AINS, au premier rang desquels figure l’aspirine, majore la toxicitĂ© mĂ©dullaire en inhibant la filtration glomĂ©rulaire et peut conduire Ă  une aplasie [40]. Une partie des effets secondaires comme la fatigue, les nausĂ©es, les stomatites, peuvent ĂȘtre prĂ©venus ou attĂ©nuĂ©s par la prise d’acide folique [39]. Les autres interactions avec le mĂ©thotrexate concernent les tĂ©tracyclines, la pĂ©nicilline, la thĂ©ophylline et les diurĂ©tiques de l’anse [39]. En revanche, le mĂ©thotrexate ne semble pas augmenter le risque de lymphome, ce qui en fait une option thĂ©rapeutique lorsque ce risque rentre en ligne de compte chez un patient ĂągĂ© [35]. Ciclosporine La ciclosporine peut ĂȘtre utilisĂ©e dans les colites aiguĂ«s graves rĂ©fractaires aux corticoĂŻdes mĂȘme si elle n’est pas supĂ©rieure Ă  l’infliximab dans cette indication [41]. Chez les personnes ĂągĂ©es, son emploi est dĂ©licat et les effets secondaires frĂ©quents [42]. La ciclosporine est en outre Ă  l’origine d’interactions mĂ©dicamenteuses en partie liĂ©es Ă  son effet inhibiteur sur le cytochrome P450 comme pour les inhibiteurs calciques et l’allopurinol ou plus indirectement via des modifications du flux sanguin hĂ©patique pour la phĂ©nytoine, la rifampicine, la carbamazepine et le phĂ©nobarbital. La ciclosporine peut interagir avec les antibiotiques nĂ©phrotoxiques comme la gentamycine et la vancomycine [42]. De plus, classiquement le relais de la ciclosporine est pris par l’azathioprine dont nous avons vu qu’il n’était pas le meilleur choix chez une personne ĂągĂ©e. Tout ceci conduit en pratique clinique a un usage limitĂ© de la ciclosporine dans cette population. Les biothĂ©rapies Les anti-TNF alpha Le rĂŽle des anti-TNF dans l’induction et le maintien de la rĂ©mission clinique et endoscopique est bien Ă©tabli dans les MICI. Ces traitements rĂ©duisent les hospitalisations, le recours Ă  la chirurgie et amĂ©liorent la qualitĂ© de vie. Nous ne disposons pas du mĂȘme niveau de preuve chez les personnes ĂągĂ©e. NĂ©anmoins, les indications sont les mĂȘmes que chez les sujets plus jeunes [43]. Les donnĂ©es d’efficacitĂ© des anti TNF chez les personnes ĂągĂ©es sont discordantes. Certaines Ă©tudes ont montrĂ© des rĂ©sultats similaires [43, 44]. D’autres font Ă©tat de taux de rĂ©ponses de 61 % comparĂ©s aux 83 % observĂ©s chez les sujets de moins de 60 ans [45, 44]. En France, la cohorte senior » d’EPIMAD ne retrouvait que 30 malades exposĂ©s aux anti-TNF, ce qui suggĂšre une sous-utilisation de ces molĂ©cules chez les personnes ĂągĂ©s [4]. Les donnĂ©es concernant la sĂ©curitĂ© d’emploi de ces molĂ©cules dans cette population expliquent peut-ĂȘtre cette constatation. Le premier signal de prudence est venu des donnĂ©es rapportĂ©es par la Mayo Clinic selon lesquelles 3 des 4 dĂ©cĂšs sous anti-TNF Ă©taient survenus aprĂšs 60 ans [45]. Un travail suĂ©dois a montrĂ© un risque augmentĂ© d’effets secondaires, notamment d’infections sĂ©vĂšres chez 11 % des sujets ĂągĂ©s, contre seulement 2 % chez les plus jeunes dans les essais et les Ă©tudes post marketings [47]. Cottone et coll [44] ont rapportĂ© un risque d’une ampleur voisine 12 % d’infection sĂ©vĂšre et 3 % de mortalitĂ©. Il est Ă  noter que la majoritĂ© des infections sĂ©vĂšres Ă©taient des pneumopathies et qu’une prĂ©vention adaptĂ©e devrait permettre de limiter ces risques. L’image en miroir de ces complications est un taux d’arrĂȘt de traitement plus important chez les personnes ĂągĂ©es qui peut atteindre 70 % Ă  deux ans de l’initiation du traitement [46]. De plus, il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© une augmentation significative de certaines nĂ©oplasies sous anti-TNF comme rĂ©cemment le risque de lymphome [48] et de mĂ©lanome connu depuis plus longue date [49]. Des donnĂ©es spĂ©cifiques aux personnes ĂągĂ©es sont attendues. Outre ces risques infectieux et nĂ©oplasiques, l’interaction avec les co-morbiditĂ©s notamment cardiovasculaires est importante Ă  prendre en compte. L’insuffisance cardiaque dĂ©compensĂ©e classe 3 et 4 de la NYHA reprĂ©sente une contre-indication aux anti-TNF. Pour la pratique on retiendra que les anti-TNF sont utilisables chez les personnes ĂągĂ©es, mais qu’une attention particuliĂšre doit ĂȘtre portĂ©e au dĂ©pistage et Ă  la prĂ©vention des complications notamment infectieuses et que ces Ă©lĂ©ments doivent contrebalancer les bĂ©nĂ©fices attendus. Il est important dans ce contexte de s’assurer de la couverture vaccinale des patients contre le pneumocoque et contre la grippe saisonniĂšre. Vedolizumab Le vedolizumab dispose d’une AMM europĂ©enne dans les MICI et, en France, sa prise en charge sur liste en sus est possible au cours de la RCH aprĂšs Ă©chec ou en cas de contre-indication aux anti-TNF. Le blocage des intĂ©grines par cet anticorps est une option thĂ©rapeutique intĂ©ressante pour le traitement des MICI des personnes ĂągĂ©es. En effet, un contrĂŽle des phĂ©nomĂšnes inflammatoires sans immunosuppression systĂ©mique pourrait convenir Ă  cette population fragile qui prĂ©sente frĂ©quemment des co-morbiditĂ©s cardiovasculaires limitant le recours aux anti-TNF. Les analyses post hoc des essais pivot GEMINI 1 and 2 montre un bon profil d’usage de ces molĂ©cules quelle que soit la classe d’ñge Ă©tudiĂ©e aprĂšs 55 ans, entre 35 et 55 et avant 35 ans. Il n’a pas Ă©tĂ© notĂ© de diffĂ©rence entre les groupes en termes d’effets secondaires et notamment d’infections [51]. De plus, dans une Ă©tude rĂ©trospective concernant 29 malades ĂągĂ©s de plus de 60 ans traitĂ©s par vedolizumab pendant 30 semaines, seuls trois patients ont prĂ©sentĂ© un effet secondaire Ă  type de pneumopathie, d’exacerbation des symptĂŽmes digestifs et de tableau pseudogrippal [51]. Si ces donnĂ©es de sĂ©curitĂ© d’emploi sont confirmĂ©es Ă  une plus large Ă©chelle, le vedolizumab pourrait constituer une option thĂ©rapeutique de choix au cours de la prise en charge des MICI des personnes ĂągĂ©es. Ustekinumab L’Ustekinumab, anticorps anti IL12-23, vient rĂ©cemment d’obtenir une AMM et une inscription sur la liste en sus qui permet sa prise en charge dans le traitement de la maladie de Crohn rĂ©fractaire ou prĂ©sentant une contre-indication aux anti-TNF. Nous ne disposons pas encore de donnĂ©es spĂ©cifiques aux personnes ĂągĂ©es au cours du traitement de la maladie de Crohn. Toutefois, du fait de sa diffusion dans le traitement du psoriasis nous disposons de l’expĂ©rience acquise, certes Ă  des posologies plus faibles, par les dermatologues. En effet, il existe un registre PSOLAR Psoriasis Longitudinal Assessment and Registry regroupant plus de 10 000 patients qui suggĂšre que l’ustekinumab Ă©tait la biothĂ©rapie la moins souvent associĂ©e aux complications infectieuses dans cette indication [52] avec une efficacitĂ© trĂšs satisfaisante [53]. Du fait de ces donnĂ©es dans l’expĂ©rience dermatologique, la molĂ©cule se positionne en premiĂšre ligne des biothĂ©rapies chez les personnes ĂągĂ©es traitĂ©es pour un psoriasis. La chirurgie L’échec du traitement mĂ©dical constitue l’indication principale chez les personnes ĂągĂ©es traitĂ©es pour une MICI mais les formes sĂ©vĂšres d’infection Ă  Clostridium et les cancers colorectaux constituent des indications frĂ©quentes dans cette population [9, 13]. Les complications post-opĂ©ratoires et la mortalitĂ© ont diminuĂ© de maniĂšre significative ces derniĂšres annĂ©es pour s’établir aux environs de 20 % [9]. Les travaux les plus rĂ©cents ne retrouvent pas de diffĂ©rence entre les sujets ĂągĂ©s et ceux plus jeunes [9]. NĂ©anmoins, l’hypoalbuminĂ©mie et la chirurgie rĂ©alisĂ©e en urgence sont associĂ©es aux Ă©volutions les plus dĂ©favorables. Dans la cohorte senior du registre EPIMAD, la chirurgie rĂ©alisĂ©e chez les patients en colite aiguĂ« grave rĂ©fractaire aux cortico-stĂ©roides Ă©tait Ă©galement associĂ©e Ă  une morbimortalitĂ© significative [54]. L’ñge ne contre indique pas pour lui-mĂȘme la rĂ©alisation de chirurgie complexes chez les sujets ĂągĂ©s et notamment l’anastomose ilĂ©oanale, mais l’évaluation des fonctions sphinctĂ©riennes, de la motricitĂ© et des fonctions cognitives doivent faire partie de l’évaluation prĂ©opĂ©ratoire [55]. On notera toutefois qu’une dĂ©gradation du rĂ©sultat fonctionnel de ces anastomoses ilĂ©oanales est peut-ĂȘtre plus frĂ©quente chez les sujets ĂągĂ©s [55]. Pour la pratique, on retiendra que la chirurgie est une option Ă  envisager chez les sujets ĂągĂ©s et que tout doit ĂȘtre mis en Ɠuvre pour pouvoir programmer ces interventions et limiter ainsi la morbi-mortalitĂ©. Les cancers colorectaux associĂ©s Ă  l’inflammation Vieillir avec une MICI expose au risque de cancer colorectal. Il est bien Ă©tabli que ce risque est majorĂ© par l’extension et la durĂ©e d’évolution de la colite d’une part et par l’association Ă  la cholangite sclĂ©rosante primitive et aux antĂ©cĂ©dents familiaux d’autre part [56]. Le risque devient significatif aprĂšs 8 Ă  10 d’évolution et sert de rationnel Ă  la surveillance endoscopique, ce d’autant que le dĂ©pistage de la dysplasie est bien codifiĂ© [56]. Les consignes de surveillance ne sont pas diffĂ©rentes chez les patients ĂągĂ©s. En revanche, le risque de cancer des patients diagnostiquĂ©s tardivement au cours de la vie avec une MICI n’était pas augmentĂ© dans la cohorte senior » d’EPIMAD mais avec un suivi de 5 ans [57]. Chez les sujets ĂągĂ©s les consignes de dĂ©pistage doivent tenir compte des possibilitĂ©s thĂ©rapeutiques en cas de coloscopie pathologique notamment l’absence de contre indication Ă  une chirurgie curative et l’existence d’une espĂ©rance de vie permettant d’espĂ©rer un bĂ©nĂ©fice d’un tel dĂ©pistage. En effet, il est important de se souvenir que l’ñge est un facteur de risque indĂ©pendant de complications de la coloscopie et notamment du risque perforatif [58]. L’évaluation gĂ©riatrique pour aider Ă  la dĂ©cision La prise en charge d’une personne ĂągĂ©e atteinte de MICI nĂ©cessite en plus d’une Ă©valuation habituelle de la maladie, de sa localisation, et de sa sĂ©vĂ©ritĂ©, une attention particuliĂšre sur l’état physiologique, l’autonomie des patients et sur les choix des thĂ©rapeutiques en raison des risques possibles de morbiditĂ©, d’intolĂ©rance et d’interactions mĂ©dicamenteuses chez un patient poly-mĂ©dicamentĂ©. En effet, les possibilitĂ©s thĂ©rapeutiques chez un patient affaibli, porteur de nombreuses comorbiditĂ©s seront limitĂ©es et son pronostic vital possiblement engagĂ© lors d’une hospitalisation ou d’une poussĂ©e de la maladie ou d’un effet secondaire du traitement. Chez ces patients, les besoins notamment en soins de suite peuvent ĂȘtre importants aprĂšs une phase d’activitĂ© de la maladie. On estime ainsi qu’un tiers des MICI de plus de 80 ans et que 12 % de ceux d’ñge compris entre 65 et 80 ans hospitalisĂ©s vont nĂ©cessiter des soins infirmiers Ă  domicile en raison d’une perte d’autonomie [13]. À l’inverse, un sujet ĂągĂ© en bonne forme doit pouvoir bĂ©nĂ©ficier des progrĂšs thĂ©rapeutiques tant au niveau de l’accĂšs aux biothĂ©rapies qu’à celui des stratĂ©gies de traitement plus agressives [12]. Conclusion En guise de conclusion et pour illustrer la mise en pratique de ces concepts sur la prise en charge des personnes ĂągĂ©es atteintes de MICI, le cas de la poussĂ©e grave de RCH chez le patient ĂągĂ© est un exemple assez dĂ©monstratif. Cette situation est peu frĂ©quente mais les diagnostics diffĂ©rentiels comme une colite Ă  Clostridium difficile ou une colite ischĂ©mique, doivent ĂȘtre pris en compte. Rapidement en hospitalisation la gestion des risques comme les complications thromboemboliques et les infections, a une importance cruciale. Il faut ensuite introduire une corticothĂ©rapie avec ses effets secondaires dĂ©lĂ©tĂšres sur de nombreuses co-morbiditĂ©s des sujets ĂągĂ©s. Enfin, en l’absence de rĂ©ponse il faut dĂ©cider rapidement entre l’infliximab ou la colectomie subtotale, certes morbide mais capable, si elle est rĂ©alisĂ©e assez tĂŽt, de sauver la vie du patient. La figure 1 synthĂ©tise les principes de prise en charge de ces colites aiguĂ«s graves des sujets ĂągĂ©s et les enjeux spĂ©cifiques de cette population fragile ou les risques de mortalitĂ© sont bien prĂ©sents. Figure 1. La prise en charge des MICI du sujet ĂągĂ© est incontestablement un des grands dĂ©fis des annĂ©es Ă  venir car cette population augmente progressivement que ce soit par l’apparition de cas de novo tardifs ou le vieillissement de nos patients sous immunosuppresseurs. RĂ©fĂ©rences Cosnes J, Gower-Rousseau C, Seksik P, Cortot A. Epidemiology and natural history of inflammatory bowel diseases. 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Skip to content AccueilComment ça marcheS’équiperContactQuestions FrĂ©quentesArticlesClientA proposAccueilComment ça marcheS’équiperContactQuestions FrĂ©quentesArticlesClientA proposAccueilComment ça marcheS’équiperContactQuestions FrĂ©quentesArticlesClientA propos 5 moyens de renforcer les liens familiaux et intergĂ©nĂ©rationnels 5 moyens de renforcer les liens familiaux et intergĂ©nĂ©rationnels Le partage, l’échange et la cohabitation intergĂ©nĂ©rationnels prĂ©sentent de nombreux avantages sur plusieurs plans. La conservation d’une certaine autonomie pour une personne gagnant en Ăąge, peut notamment passer par cette Ă©mulation au contact des plus jeunes. La famille, surtout les enfants et les petits enfants, constituent le premier Ă©lĂ©ment clĂ© de ce partage entre gĂ©nĂ©rations. Cependant, le voisinage, les clubs et associations, ou encore les colocataires Ă©ventuels, peuvent eux aussi prendre part Ă  ces Ă©changes, dont les bĂ©nĂ©fices sont nombreux. Il existe de nombreuses activitĂ©s agrĂ©ables, qui peuvent permettre ces Ă©changes. Voici quelques exemples d’activitĂ©s intergĂ©nĂ©rationnelles qui peuvent ĂȘtre faites en familles, entre amis ou avec des personnes partageants les mĂȘmes centres d’intĂ©rĂȘts. 1. Les jeux de sociĂ©tĂ© Les jeux de sociĂ©tĂ© constituent une activitĂ© agrĂ©able, ludique, mais aussi stimulante. Ils permettent de crĂ©er des moments qualitatifs avec des proches les petits-enfants par exemple tout en sollicitant les capacitĂ©s cognitives de chacun. LĂ  encore, c’est l’échange entre gĂ©nĂ©rations qui est au centre les grands-parents peuvent enseigner de nombreux jeux de cartes que les nouvelles gĂ©nĂ©rations ne connaissent gĂ©nĂ©ralement pas mais aussi transmettre aux petits-enfants des valeurs et des savoir-ĂȘtre fondamentaux. À une Ă©poque oĂč les plus jeunes se divertissent en solitaire avec des supports digitaux ; les jeux de sociĂ©tĂ©s permettent une connexion intergĂ©nĂ©rationnelle et promettent de passer des moments diffĂ©rents, ensemble. 2. Faire une promenade en forĂȘt Partir Ă  l’aventure, en forĂȘt, avec ses petits enfants est une formidable occasion de passer un bon moment, agrĂ©able pour tous ; toutes gĂ©nĂ©rations confondues. C’est l’occasion, pour les plus ĂągĂ©s, de transmettre aux plus jeunes, leur savoir sur la nature ou sur la rĂ©gion. Enfants et petits enfants peuvent ainsi, par exemple, apprendre ou rĂ©apprendre Ă  ramasser chĂątaignes et champignons. Le tout peut ĂȘtre alors dĂ©gustĂ© en famille, une fois de retour Ă  la maison. Dans un prĂ©cĂ©dent article, nous avons Ă©voquĂ© l’importance de la pratique sportive passĂ© 60 ans. Une promenade en forĂȘt, accompagnĂ©s de proches, plus jeunes, permet de mĂȘler l’utile Ă  l’agrĂ©able, et de faire un effort physique en toute sĂ©curitĂ©. 3. Partager la mĂ©moire de la famille, un rĂ©vĂ©lateur des liens intergĂ©nĂ©rationnels Les maisons de seniors regorgent gĂ©nĂ©ralement de trĂ©sors objets anciens, albums photos, et autres Ă©lĂ©ments qui constituent une partie de l’histoire de votre famille. Explorer greniers, caves et cartons est l’occasion de partager de nombreux souvenirs. Ces activitĂ©s solliciteront la mĂ©moire et resserreront probablement les liens familiaux. 4. Les activitĂ©s sportives en groupe PassĂ© 60 ans, l’OMS conseille aux seniors de pratiquer chaque semaine, au minimum 150 minutes d’activitĂ© d’endurance ou 75 minutes d’activitĂ© sportive soutenue. Il existe plusieurs activitĂ©s et organisations proposant des activitĂ©s sportives pensĂ©es spĂ©cialement pour les seniors exemple gym douce. Sans enfants ou petits enfants vivant aux alentours, avec des liens intergĂ©nĂ©rationnels rĂ©duits, il est alors peut ĂȘtre prĂ©fĂ©rable d’opter pour des activitĂ©s sportives qui permettent d’intĂ©grer un groupe intergĂ©nĂ©rationnel Les cours en salle de sport Cours de Yoga en groupe Club de cyclisme PĂ©tanque Aquagym 
 Toutes ces activitĂ©s permettent de cĂŽtoyer des personnes de tous Ăąges, partageant un centre d’intĂ©rĂȘt commun. Ces rendez-vous rĂ©guliers permettent de tisser des liens, d’assurer une sortie rĂ©currente du domicile et d’avoir une pratique sportive ; le tout favorisant grandement la prĂ©servation de l’autonomie. Lorsqu’on est peu entourĂ©, et qu’il n’est pas possible de voir rĂ©guliĂšrement des enfants, ou des petits-enfants ; ce type de rendez-vous joue une grande part dans la vie sociale d’une personne senior. 5. Les collocations intergĂ©nĂ©rationnelles Les collocations intergĂ©nĂ©rationnelles sont Ă©galement une option pour conserver un lien social fort et assurer un partage entre les gĂ©nĂ©rations, Ă  long terme. Les Ă©tudiants, comme les seniors, y trouvent plusieurs avantages. Ces 2 catĂ©gories de population ont gĂ©nĂ©ralement de faibles ressources et les mutualisent sous le mĂȘme toit. Ce type de dispositif permet aux Ă©tudiants de trouver un logement Ă  moindre frais, voire gratuit. En Ă©change, ceux-ci sont disponibles le soir et la nuit, afin de rĂ©pondre aux besoins et demandes de la personne ĂągĂ©e. L’étudiant doit Ă©galement s’acquitter de tĂąches telles que le bricolage, la cuisine, le mĂ©nage ou encore l’entretien du jardin selon les modalitĂ©s fixĂ©es au prĂ©alable. Les avantages pour la personne ĂągĂ©e sont nombreux assistance, compagnie, secours rapides en cas de problĂšmes ou chutes
 Ces dispositifs sont gĂ©nĂ©ralement mis en place par des associations, fĂ©dĂ©rĂ©es par le rĂ©seau CoSi. Et vous ? Avez vous mis en place un moyen novateur pour faciliter le lien intergĂ©nĂ©rationnels et rester en contact avec votre parent mĂȘme si vous vivez loin ? Est-ce que What’s app a facilitĂ© les contacts si vous vivez Ă  l’étranger ? D’autres articles ? Rencontre avec Olivier, l’ami des personnes ĂągĂ©es Animaux de compagnie un paris gagnant pour les sĂ©niors TĂ©lĂ©assistance pour senior – qu’est-ce que c’est ? Comment la choisir ? Objets connectĂ©s 5 outils adaptĂ©s aux seniors 5 conseils pour stimuler et maintenir l’autonomie de vos parents ĂągĂ©s Alternatives Ă  la maison de retraite ou l’ehpad Si toutefois, vous vivez Ă©loignĂ© de votre proche en perte d’autonomie, dĂ©couvrez comment la solution PrĂ©dical vous permet de veiller sur lui, malgrĂ© la distance
 StĂ©phane Besseau2018-09-06T141943+0200 Articles similaires Ce site utilise Akismet pour rĂ©duire les indĂ©sirables. En savoir plus sur comment les donnĂ©es de vos commentaires sont utilisĂ©es.
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Autrementdit, elles doivent se conformer au rĂŽle social qu’on attend d’elles, c’est-Ă -dire une personne ĂągĂ©e en lien de dĂ©pendance Ă©troite avec les soignants (TrĂ©pied, 2015). Ainsi, les expĂ©riences vĂ©cues de la relation soignante Ă©tudiĂ©e par le prisme de la solitude permet de dĂ©gager diffĂ©rentes formes d’interactions nouĂ©es avec les soignants qui se distinguent

ConnaĂźtre vos droits en matiĂšre de protection juridique Notre organisme dispose d’une unitĂ© d’information juridique destinĂ©e Ă  renseigner les familles sur les moyens de protĂ©ger un proche ĂągĂ© devenu vulnĂ©rable procĂ©dures de tutelle ou curatelle, mandat de protection future.... Depuis 2005, l’organisme Retraite Plus accompagne les personnes ĂągĂ©es et leurs familles dans leur recherche de maison de retraite. Informer et agir en faveur des aĂźnĂ©s et de leurs droits, fait partie de nos engagements. Qui protĂ©ger et pourquoi ? À quel moment mettre en place une mesure de protection juridique ? Avec le grand-Ăąge, une personne peut devenir vulnĂ©rable, notamment Ă  la suite de maladies, et ne plus parvenir Ă  gĂ©rer seule ses affaires courantes ni ses biens. C’est la raison pour laquelle un cadre juridique s’impose afin d’aider Ă  protĂ©ger les intĂ©rĂȘts de la personne ĂągĂ©e. Ces mesures permettent de prĂ©venir le risque d’abus par un tiers, et d’annuler les actes nuisibles que la personne ĂągĂ©e aurait pu commettre en raison de son Ă©tat. Qui est concernĂ© par cette protection juridique ? Le devoir de protection s’applique envers le pĂšre, la mĂšre ou le conjoint, au mĂȘme titre qu’un enfant, lorsque celui-ci est devenu dĂ©pendant. Selon l’article 490 du code civil, les personnes concernĂ©es sont celles dont l’altĂ©ration des facultĂ©s mentales ou corporelles est mĂ©dicalement Ă©tablie, Ă  savoir les personnes ‱ handicapĂ©es mentales ‱ prĂ©sentant des troubles psychologiques importants ‱ atteintes d’une maladie entraĂźnant la perte de leurs facultĂ©s mentales ‱ dont les facultĂ©s corporelles sont altĂ©rĂ©es par une maladie ou un accident ‱ victimes d’une dĂ©pendance aggravĂ©e alcoolisme, toxicomanie etc.. Comment protĂ©ger la personne ĂągĂ©e grĂące Ă  la protection juridique ? Il convient d’abord de s’assurer que les rĂšgles relatives aux rĂ©gimes matrimoniaux et le systĂšme de procuration ne sont pas suffisants ou adaptĂ©s. Si c’est le cas, on pourra mettre en place des mesures de protection juridique comme le mandat de protection future, la sauvegarde de justice, la curatelle ou la tutelle. Cette demande ne peut ĂȘtre faite que par la personne elle-mĂȘme, par un membre de la famille ou par un mĂ©decin. Il existe 6 mesures diffĂ©rentes de protection juridique. La sauvegarde de justice Il s’agit d’une mesure souple et temporaire de protection immĂ©diate. Elle ne peut dĂ©passer 1 an, renouvelable une fois par le juge des tutelles. La demande doit comporter ‱ Le certificat mĂ©dical circonstanciĂ© Ă©tablissant l’altĂ©ration des facultĂ©s ‱ L’identitĂ© de la personne Ă  protĂ©ger ‱ L’énoncĂ© des faits qui appellent cette protection‱ Le formulaire de demande cerfa n°15424*01 dĂ»ment rempliEffets de la sauvegarde de justice La personne protĂ©gĂ©e conserve le droit d’accomplir tous les actes de la vie civile, sauf ceux confiĂ©s au mandataire. Celui-ci est choisi en prioritĂ© parmi les proches. Si c’est impossible, un professionnel agréé sera dĂ©signĂ©. L’habilitation familiale Plus simple Ă  obtenir et Ă  mettre en place qu’une tutelle ou une curatelle, l’habitation familiale donne l’autorisation Ă  un membre de la famille d’une personne ĂągĂ©e reconnue inapte, de prendre des dĂ©cisions administratives Ă  sa place. Cette mesure prend fin Ă  l’expiration du dĂ©lai fixĂ© ou au dĂ©cĂšs de la personne. Effets de l’habilitation familiale L’habilitation peut ĂȘtre gĂ©nĂ©rale ou limitĂ©e Ă  certains actes. La curatelle pour personne ĂągĂ©e Ce rĂ©gime s’applique aux personnes qui ont besoin d’ĂȘtre assistĂ©es dans les actes de la vie civile. Il existe 3 degrĂ©s de curatelle 1. Simple la personne accomplit seule les actes de gestion courante mais doit ĂȘtre assistĂ©e pour des actes plus AmĂ©nagĂ©e le juge Ă©numĂšre les actes que la personne peut faire seule. 3. RenforcĂ©e le curateur perçoit les ressources de la personne et rĂšgle ses dĂ©penses sur un compte ouvert au nom de celle-ci. La demande doit comporter ‱ Un certificat mĂ©dical circonstancié‹ L’identitĂ© de la personne Ă  protĂ©ger‱ L’énoncĂ© des faits ‱ Le formulaire de demande cerfa 15424*01 dĂ»ment rempli. La tutelle pour personne ĂągĂ©e Cette mesure s’adresse Ă  une personne majeure ayant besoin d’ĂȘtre reprĂ©sentĂ©e de maniĂšre continue dans les actes de la vie civile du fait de l’altĂ©ration de ses facultĂ©s. Le juge fixe la durĂ©e, qui ne peut excĂ©der 5 ans 10 ans dans certains cas, depuis la rĂ©forme de fĂ©vrier 2016. La demande doit comporter ‱ Un certificat mĂ©dical circonstancié‹ L’identitĂ© de la personne Ă  protĂ©ger ‱ L’énoncĂ© des faits ‱ Le formulaire de demande cerfa n°15424*01 dĂ»ment rempli. Effets de la tutelle La personne protĂ©gĂ©e ne prend seule que les dĂ©cisions relatives Ă  sa personne ou Ă  sa famille. Le tuteur peut effectuer seul les actes d’administration. Toute dĂ©cision concernant les actes de disposition vente d’un bien, testament devra ĂȘtre autorisĂ©e par le juge ou le conseil de famille. Le mandat de protection future Il permet Ă  une personne de dĂ©signer Ă  l’avance la ou les personnes qu’elle souhaite ĂȘtre chargĂ©es de veiller sur sa personne et sur son patrimoine, lorsqu’elle ne sera plus en Ă©tat de le faire seule. La demande doit comporter ‱ Un certificat mĂ©dical circonstancié‹ L’identitĂ© de la personne Ă  protĂ©ger‱ L’énoncĂ© des faits‱ Le formulaire de demande cerfa n°13592*02 dĂ»ment rempli Effets du mandat de protection future Les actes qu’un mandataire peut rĂ©aliser sans autorisation du juge diffĂšrent selon le type de mandat notariĂ© autorisant les actes de disposition du patrimoine ou sous seing privĂ© limitĂ© aux actes d’administration. La mesure d’accompagnement social personnalisĂ© Masp ou judiciaire Maj La Masp Cette mesure, mise en Ɠuvre par les services sociaux du dĂ©partement, consiste Ă  aider une personne dont la santĂ© ou la sĂ©curitĂ© est menacĂ©e par ses difficultĂ©s Ă  gĂ©rer ses ressources. Sa durĂ©e peut varier de 6 mois Ă  2 ans. La Maj Cette mesure s’impose au majeur un mandataire judiciaire perçoit et gĂšre tout ou partie des prestations sociales de la personne afin de rĂ©tablir son autonomie dans la gestion de ses ressources. Sa durĂ©e ne peut excĂ©der 2 ans. Important C’est le juge des tutelles qui dĂ©cidera quelle est la mesure la plus appropriĂ©e en appliquant les 3 principes suivants ‱ Le principe de nĂ©cessitĂ© L’altĂ©ration des facultĂ©s doit ĂȘtre Ă©tablie mĂ©dicalement.‱ Le principe de subsidiaritĂ© la protection la plus souple est d’abord examinĂ©e. ‱ Le principe de proportionnalitĂ© les besoins de protection sont dĂ©terminĂ©s au cas par cas. Charte des droits et libertĂ©s de la personne majeure protĂ©gĂ©e Le lĂ©gislateur a souhaitĂ© garantir Ă  tout citoyen le droit d’ĂȘtre protĂ©gĂ© dans le cas oĂč il ne pourrait plus s’occuper seul de ses intĂ©rĂȘts. La Charte des droits et libertĂ©s de la personne majeure protĂ©gĂ©e dĂ©finit les principes Ă©thiques Ă  respecter en cas de protection juridique ARTICLE 1 Respect des libertĂ©s individuelles et des droits 2 Non-discrimination. ARTICLE 3 Respect de la dignitĂ© de la personne et de son intĂ©gritĂ©. ARTICLE 4 LibertĂ© des relations personnelles. ARTICLE 5 Droit au respect des liens 6 Droit Ă  l’information. ARTICLE 7 Droit Ă  l’autonomie. ARTICLE 8 Droit Ă  la protection du logement et des objets 9 Consentement Ă©clairĂ© et participation de la personne. ARTICLE 10 Droit Ă  une intervention personnalisĂ©e. ARTICLE 11 Droit Ă  l’accĂšs aux soins. ARTICLE 12 Protection des biens dans l’intĂ©rĂȘt exclusif de la personne. ARTICLE 13 ConfidentialitĂ© des informations. Les rĂ©formes juridiques de la protection juridique Le droit de la protection juridique des majeurs a Ă©tĂ© simplifiĂ© par la rĂ©forme du 15 octobre 2015, notamment grĂące Ă  l’habilitation familiale, qui permet aux familles en mesure de pourvoir seules aux intĂ©rĂȘts de leur proche, d’assurer cette protection sans avoir Ă  recourir aux mesures traditionnelles de protection judiciaire. Info utile Le but de Retraite Plus est de faciliter les dĂ©marches visant Ă  protĂ©ger vos proches. Notre dĂ©partement juridique est lĂ  pour vous assister, notamment lors de l’entrĂ©e en Ă©tablissement d’un parent ĂągĂ© protĂ©gĂ©. N’hĂ©sitez pas Ă  faire appel Ă  nous au No Vert gratuit 0 800 941 340. Vous cherchez une maison de retraite ou EHPAD pour vous ou pour votre proche? DĂ©claration CNIL n° 141035 ConfidentialitĂ© des donnĂ©es Mentions lĂ©gales

LidĂ©e est d’organiser des rencontres intergĂ©nĂ©rationelles entre les personnes ĂągĂ©es et les jeunes joueurs de l’école de Foot. Nous remarquions une perdition des jeunes licenciĂ©s et depuis cette mise en place, 23 joueurs ont rejoint notre club. C’est une rĂ©ussite.
AVERTISSEMENT Le texte prĂ©sentĂ© ici est augmentĂ© d’un post scriptum. Je recommande au lecteur de lire ce dernier trĂšs attentivement. INTRODUCTION Tous les gĂ©riatres sont tous les jours confrontĂ©s au problĂšme de la protection judiciaire des personnes ĂągĂ©es. De plus en plus souvent cette protection est rendue nĂ©cessaire par les situations de dĂ©mence. Il faut parfois protĂ©ger la personne d’un entourage mal intentionnĂ© ou peu attentif aux exigences de la droiture ; il faut plus souvent gĂ©rer ses biens Ă  sa place ; mais la situation la plus courante et la plus dramatique est celle de toutes ces vieilles personnes qui ne sont plus en Ă©tat de vivre chez elles, qu’il faut institutionnaliser, et qui s’y refusent. Rien ne nous autorise Ă  prendre une telle dĂ©cision qui attente gravement aux droits de la personne, et la seule solution est de solliciter une dĂ©cision de justice. Dans une telle situation, ce dont nous avons besoin c’est donc clairement d’une mesure de protection de la personne. Un problĂšme de plus en plus important Cette question de la tutelle prend une importance quantitative croissante sous l’influence de deux donnĂ©es au moins 1° Il y a d’abord l’augmentation du nombre de mises sous tutelle cette augmentation est assez largement reconnue, au point que certains parlementaires s’en sont inquiĂ©tĂ©s Il n’est pas besoin d’une grande luciditĂ© pour voir se profiler derriĂšre cette inquiĂ©tude le dĂ©sir de limiter le coĂ»t de ces mises sous tutelle. On peut se demander quel est le sens de cette tendance ; et a priori on est tentĂ© de retenir trois ordres d’explications Il se peut que le nombre de situations nĂ©cessitant une mise sous tutelle ait augmentĂ©. C’est notamment ce qui se produit avec la dĂ©mence. Il se peut que sans avoir augmentĂ© en nombre ces situations soient mieux reconnues. Mais il se peut aussi que l’augmentation du nombre de mises sous tutelle ne fasse que reflĂ©ter la tendance sĂ©curitaire, normalisatrice, de notre civilisation. Il n’est pas indiffĂ©rent de rappeler que le signalement des situations appelant une mesure de tutelle constitue pour les professionnels une obligation dont la mĂ©connaissance peut leur ĂȘtre reprochĂ©e. 2° Mais le problĂšme de la tutelle vient aussi interfĂ©rer avec celui du consentement Ă©clairĂ©, de l’information du patient et de ses droits. C’est lĂ  une situation nouvelle, qui vient modifier complĂštement la pratique de la tutelle. Pendant trĂšs longtemps la tutelle ne s’est guĂšre exercĂ©e que sur les biens et on ne faisait que se demander ce qu’il en Ă©tait d’une Ă©ventuelle tutelle aux personnes ; ce sont les textes rĂ©cents qui aboutissent Ă  inflĂ©chir les tendances, et on peut dire que la tutelle est dĂ©sormais une tutelle aux personnes. Des textes hĂ©sitants Cela ne s’est pas fait sans mal, comme en tĂ©moigne par exemple la loi du 4 mars 2002, qui prĂ©cise en son article 11 Les droits des mineurs ou des majeurs sous tutelle mentionnĂ©s au prĂ©sent article sont exercĂ©s, selon les cas, par les titulaires de l’autoritĂ© parentale ou par le tuteur. Ceux-ci reçoivent l’information prĂ©vue par le prĂ©sent article, sous rĂ©serve des dispositions de l’article L. 1111-5. ... Et les choses vont plus loin Toute personne majeure peut dĂ©signer une personne de confiance ..., et qui sera consultĂ©e au cas oĂč elle-mĂȘme serait hors d’état d’exprimer sa volontĂ© et de recevoir l’information nĂ©cessaire Ă  cette fin .... Les dispositions du prĂ©sent article ne s’appliquent pas lorsqu’une mesure de tutelle est ordonnĂ©e .... Tout est donc clair, et pour la loi du 4 mars 2002 la tutelle est une tutelle aux personnes ; simplement, ce serait plus clair si cette mĂȘme loi ne portait pas d’étranges anomalies. Elle vise par exemple Ă  prĂ©ciser ce qui arrive au majeur sous tutelle, mais aussi au mineur. Du coup elle ne peut pas Ă©luder le fait que certaines difficultĂ©s, notamment la contraception et l’avortement, sont l’apanage du mineur, ce qui fait qu’on trouve Par dĂ©rogation Ă  l’article 371-2 du code civil, le mĂ©decin peut se dispenser d’obtenir le consentement du ou des titulaires de l’autoritĂ© parentale sur les dĂ©cisions mĂ©dicales Ă  prendre lorsque le traitement ou l’intervention s’impose pour sauvegarder la santĂ© d’une personne mineure, dans le cas oĂč cette derniĂšre s’oppose expressĂ©ment Ă  la consultation du ou des titulaires de l’autoritĂ© parentale afin de garder le secret sur son Ă©tat de santĂ©. Outre que, tel quel, ce passage donne Ă  l’enfant le droit Ă  un secret vis-Ă -vis de ses parents dont on peine Ă  se reprĂ©senter comment il pourrait ĂȘtre mis en Ɠuvre, il suit de ce texte que le mineur jouit d’un droit qui n’est pas accordĂ© au majeur sous tutelle. On ne saisit pas comment on pourrait le justifier. Ou encore, on lit Dans le cas oĂč le refus d’un traitement par la personne titulaire de l’autoritĂ© parentale ou par le tuteur risque d’entraĂźner des consĂ©quences graves pour la santĂ© du mineur ou du majeur sous tutelle, le mĂ©decin dĂ©livre les soins indispensables. Cela signifie que le mĂ©decin peut passer outre l’avis du tuteur, qui n’a plus dĂšs lors qu’un droit Ă  l’information. Il aurait Ă©tĂ© plus prudent de prĂ©ciser la procĂ©dure Ă  suivre en cas de dĂ©saccord. Mais il est vrai que le texte de la loi pĂšche par une certaine naĂŻvetĂ© Le mĂ©decin doit respecter la volontĂ© de la personne aprĂšs l’avoir informĂ©e des consĂ©quences de ses choix. Si la volontĂ© de la personne de refuser ou d’interrompre un traitement met sa vie en danger, le mĂ©decin doit tout mettre en Ɠuvre pour la convaincre d’accepter les soins indispensables. On se demande qui et comment dĂ©finira les limites de ce tout » qu’il s’agit de mettre en Ɠuvre. Mais laissons cela le but ici n’est pas d’étudier la loi sur les droits des malades ; on n’en parle que pour illustrer ce qui se passe lorsqu’on se figure rĂ©gler un problĂšme en se contentant d’emplĂątres au lieu de procĂ©der Ă  une rĂ©flexion sur le fond. Ainsi le flou naissait des textes eux-mĂȘmes, et notamment des circonstances historiques de leur production. Ce flou est il supprimĂ© par la nouvelle loi ? On est tentĂ© de le croire ; reste Ă  savoir comment sur le long terme elle sera appliquĂ©e. LA LOI DU 5 MARS 2007 La nouvelle loi sur la protection des personnes vulnĂ©rables apporte des innovations importantes, mĂȘme si sur l’architecture gĂ©nĂ©rale elle reprend assez largement l’ancien texte. Nous allons nous borner Ă  relever les donnĂ©es les plus intĂ©ressantes. Les mesures de tutelle font partie du Code Civil. C’est donc Ă  une modification de certains articles que la loi s’est livrĂ©e. Les rĂ©fĂ©rences sont celles des articles du Code Civil. La place de la famille Art. 428. - La mesure de protection ne peut ĂȘtre ordonnĂ©e par le juge qu’en cas de nĂ©cessitĂ© et lorsqu’il ne peut ĂȘtre suffisamment pourvu aux intĂ©rĂȘts de la personne par l’application des rĂšgles du droit commun de la reprĂ©sentation, de celles relatives aux droits et devoirs respectifs des Ă©poux et des rĂšgles des rĂ©gimes matrimoniaux, en particulier celles prĂ©vues aux articles 217, 219, 1426 et 1429, par une autre mesure de protection judiciaire moins contraignante ou par le mandat de protection future conclu par l’intĂ©ressĂ©. On sait que Les Ă©poux se doivent mutuellement assistance. article 212 du Code Civil. Ce devoir d’assistance implique probablement le droit et le devoir pour le conjoint d’un sujet dĂ©ment de prendre certaines dispositions Ă  son endroit. Comment va se passer le partage entre les dĂ©cisions que le conjoint peut lĂ©gitimement prendre et celles qui constitueraient un abus ? C’est Ă  voir, et c’est l’un des points sur lesquels la pratique des juges sera intĂ©ressante Ă  observer. En tout cas il est important de noter que l’esprit du nouveau rĂ©gime de tutelle semble d’impliquer l’entourage du mieux possible. C’est en ce sens qu’il faut sans doute lire Art. 399. -Le juge des tutelles dĂ©signe les membres du conseil de famille pour la durĂ©e de la tutelle. Le conseil de famille est une instance qui n’est pas nouvelle, mais il semble que la loi lui donne un rĂŽle important ; en particulier sa constitution semble systĂ©matique. Cela signifie que l’exercice de la tutelle ne se passe plus, comme on le constatait souvent, entre le tuteur et le juge, et que la famille est impliquĂ©e de maniĂšre forte. Elle l’était dĂ©jĂ , Ă  telle enseigne que dans l’ancienne loi il Ă©tait prĂ©vu que lors de la prise de la mesure le juge recherche d’abord dans la famille si une personne Ă©tait en mesure d’exercer la tutelle et que celle-ci, si elle Ă©tait dĂ©signĂ©e, ne pouvait pas se dĂ©rober c’est le mĂȘme type d’obligation que pour le jurĂ© d’assises ; ce n’est qu’à dĂ©faut qu’un tuteur extĂ©rieur pouvait ĂȘtre dĂ©signĂ©. Et la nouvelle loi prĂ©cise mĂȘme La tutelle est un devoir des familles et de la collectivitĂ© publique. Champ de la protection Art. 425. -S’il n’en est disposĂ© autrement, la mesure est destinĂ©e Ă  la protection tant de la personne que des intĂ©rĂȘts patrimoniaux de celle-ci. Elle peut toutefois ĂȘtre limitĂ©e expressĂ©ment Ă  l’une de ces deux missions. VoilĂ  qui est important non seulement cela clarifie enfin la question de la tutelle Ă  la personne, mais encore il est dĂ©sormais possible de proposer une mesure dissociĂ©e ; thĂ©oriquement cela permettrait par exemple de rĂ©soudre le problĂšme du domicile de la personne ĂągĂ©e sans pour autant la priver de la possibilitĂ© de gĂ©rer se biens. C’est ce que prĂ©cise notamment l’article suivant Art. 426. - Le logement de la personne protĂ©gĂ©e et les meubles dont il est garni, qu’il s’agisse d’une rĂ©sidence principale ou secondaire, sont conservĂ©s Ă  la disposition de celle-ci aussi longtemps qu’il est possible. VoilĂ  qui assurĂ©ment n’engage Ă  rien ; d’un autre cĂŽtĂ© on voit bien que l’une des problĂ©matiques visĂ©es par le texte est bien celle du lieu de rĂ©sidence de la personne Ă  protĂ©ger. On note aussi Art 427. - Dans tous les cas, les souvenirs, les objets Ă  caractĂšre personnel, ceux indispensables aux personnes handicapĂ©es ou destinĂ©s aux soins des personnes malades sont gardĂ©s Ă  la disposition de l’intĂ©ressĂ©, le cas Ă©chĂ©ant par les soins de l’établissement dans lequel celui-ci est hĂ©bergĂ©. Qui peut demander une tutelle ? Art. 430. - La demande d’ouverture de la mesure peut ĂȘtre prĂ©sentĂ©e au juge par la personne qu’il y a lieu de protĂ©ger ou, selon le cas, par son conjoint, le partenaire avec qui elle a conclu un pacte civil de solidaritĂ© ou son concubin, Ă  moins que la vie commune ait cessĂ© entre eux, ou par un parent ou un alliĂ©, une personne entretenant avec le majeur des liens Ă©troits et stables, ou la personne qui exerce Ă  son Ă©gard une mesure de protection juridique. Elle peut ĂȘtre Ă©galement prĂ©sentĂ©e par le procureur de la RĂ©publique soit d’office, soit Ă  la demande d’un tiers. Ici les choses ne changent guĂšre par rapport Ă  l’ancienne loi ; en particulier les professionnels de santĂ© ne peuvent demander une mesure de tutelle. Ce qu’ils peuvent faire c’est signaler une situation au Procureur de la RĂ©publique. Les trois mesures Art. 433. - Le juge peut placer sous sauvegarde de justice la personne qui, pour l’une des causes prĂ©vues Ă  l’article 425, a besoin d’une protection juridique temporaire ou d’ĂȘtre reprĂ©sentĂ©e pour l’accomplissement de certains actes dĂ©terminĂ©s. Cette mesure peut aussi ĂȘtre prononcĂ©e par le juge, saisi d’une procĂ©dure de curatelle ou de tutelle, pour la durĂ©e de l’instance. Art. 435. - La personne placĂ©e sous sauvegarde de justice conserve l’exercice de ses droits. Toutefois, elle ne peut, Ă  peine de nullitĂ©, faire un acte pour lequel un mandataire spĂ©cial a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© en application de l’article 437. Les actes qu’elle a passĂ©s et les engagements qu’elle a contractĂ©s pendant la durĂ©e de la mesure peuvent ĂȘtre rescindĂ©s pour simple lĂ©sion ou rĂ©duits en cas d’excĂšs alors mĂȘme qu’ils pourraient ĂȘtre annulĂ©s en vertu de l’article 414-1. Les tribunaux prennent notamment en considĂ©ration l’utilitĂ© ou l’inutilitĂ© de l’opĂ©ration, l’importance ou la consistance du patrimoine de la personne protĂ©gĂ©e et la bonne ou mauvaise foi de ceux avec qui elle a contractĂ©. L’intĂ©rĂȘt de la mesure de sauvegarde est sa rapiditĂ© et sa simplicitĂ©. Elle permet de limiter considĂ©rablement les dĂ©gĂąts qui pourraient rĂ©sulter d’acte inconsidĂ©rĂ©s de la part du patient. Ceux qui ont qualitĂ© pour demander l’ouverture d’une curatelle ou d’une tutelle sont tenus d’accomplir les actes conservatoires indispensables Ă  la prĂ©servation du patrimoine de la personne protĂ©gĂ©e dĂšs lors qu’ils ont connaissance tant de leur urgence que de l’ouverture de la mesure de sauvegarde. Les mĂȘmes dispositions sont applicables Ă  la personne ou Ă  l’établissement qui hĂ©berge la personne placĂ©e sous sauvegarde. Mais la contrepartie est qu’ils doivent veiller... Art. 437. - Le juge peut dĂ©signer un mandataire spĂ©cial, dans les conditions et selon les modalitĂ©s prĂ©vues aux articles 445 et 448 Ă  451, Ă  l’effet d’accomplir un ou plusieurs actes dĂ©terminĂ©s, mĂȘme de disposition, rendus nĂ©cessaires par la gestion du patrimoine de la personne protĂ©gĂ©e. Cette disposition permet par exemple de faire fonctionner une mesure de sauvegarde dans le cas d’un patient trop isolĂ©. Art. 440. - La personne qui, sans ĂȘtre hors d’état d’agir elle-mĂȘme, a besoin, pour l’une des causes prĂ©vues Ă  l’article 425, d’ĂȘtre assistĂ©e ou contrĂŽlĂ©e d’une maniĂšre continue dans les actes importants de la vie civile peut ĂȘtre placĂ©e en curatelle. La curatelle n’est prononcĂ©e que s’il est Ă©tabli que la sauvegarde de justice ne peut assurer une protection suffisante. La personne qui, pour l’une des causes prĂ©vues Ă  l’article 425, doit ĂȘtre reprĂ©sentĂ©e d’une maniĂšre continue dans les actes de la vie civile, peut ĂȘtre placĂ©e en tutelle. La tutelle n’est prononcĂ©e que s’il est Ă©tabli que ni la sauvegarde de justice, ni la curatelle ne peuvent assurer une protection suffisante. Ceci ne change guĂšre. Les droits de la personne protĂ©gĂ©e Art. 457-1. - La personne protĂ©gĂ©e reçoit de la personne chargĂ©e de sa protection, selon des modalitĂ©s adaptĂ©es Ă  son Ă©tat et sans prĂ©judice des informations que les tiers sont tenus de lui dispenser en vertu de la loi, toutes informations sur sa situation personnelle, les actes concernĂ©s, leur utilitĂ©, leur degrĂ© d’urgence, leurs effets et les consĂ©quences d’un refus de sa part. Art. 458. - Sous rĂ©serve des dispositions particuliĂšres prĂ©vues par la loi, l’accomplissement des actes dont la nature implique un consentement strictement personnel ne peut jamais donner lieu Ă  assistance ou reprĂ©sentation de la personne protĂ©gĂ©e. Sont rĂ©putĂ©s strictement personnels la dĂ©claration de naissance d’un enfant, sa reconnaissance, les actes de l’autoritĂ© parentale relatifs Ă  la personne d’un enfant, la dĂ©claration du choix ou du changement du nom d’un enfant et le consentement donnĂ© Ă  sa propre adoption ou Ă  celle de son enfant. Art. 459. - Hors les cas prĂ©vus Ă  l’article 458, la personne protĂ©gĂ©e prend seule les dĂ©cisions relatives Ă  sa personne dans la mesure oĂč son Ă©tat le permet. VoilĂ  qui est bel et bon, mais il faudra ici Ă©galement que la pratique montre comment le juges vont faire la part des choses... LE MANDAT DE PROTECTION FUTURE Il s’agit d’une procĂ©dure par laquelle toute personne peut organiser sa tutelle Ă©ventuelle. Art. 477. - Toute personne majeure ou mineure Ă©mancipĂ©e ne faisant pas l’objet d’une mesure de tutelle peut charger une ou plusieurs personnes, par un mĂȘme mandat, de la reprĂ©senter pour le cas oĂč, pour l’une des causes prĂ©vues Ă  l’article 425, elle ne pourrait plus pourvoir seule Ă  ses intĂ©rĂȘts. C’est Ă©videmment une proposition trĂšs intĂ©ressante. Mais il faudra voir en dĂ©tail comment les juges vont appliquer le texte d’un cĂŽtĂ© le sujet est invitĂ© Ă  organiser sa propre tutelle, de l’autre il faudra bien que, le moment venu, le juge en dĂ©cide, et il n’est pas mentionnĂ© qu’il doive suivre les volontĂ©s exprimĂ©es dans un mandat de protection future ; cela n’est pas surprenant C’est la mĂȘme problĂ©matique que pour les directives anticipĂ©es, qu’on ne saurait appliquer sans les avoir confrontĂ©es Ă  la situation du moment. CONCLUSION La loi de 2007 apporte des Ă©lĂ©ments qui peuvent ĂȘtre trĂšs positifs. Mais toute la question est de savoir comment elle sera rĂ©ellement appliquĂ©e. L’inquiĂ©tude vient du fait qu’en plusieurs endroits elle juxtapose des donnĂ©es imposĂ©es par le respect des droits de la personne et d’autres imposĂ©es par la nĂ©cessitĂ© de la protĂ©ger, Ă©ventuellement d’elle-mĂȘme, sans avancer de proposition pour rĂ©soudre les Ă©ventuels conflits. Est-il possible de faire autrement ? Peut-ĂȘtre pas. Mais alors tout va dĂ©pendre de la jurisprudence...
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LaGuinée abritera le tournoi de boxe de la Zone II, avec la participation de 14 nations d'Afrique de l'Ouest, du 15 au 22 novembre prochain à Conakry, a-t-on appris de sources concordantes ce jeudi. La Guinée va aligner 20 athlÚtes lors de ce Tournoi sportif auquel prendront part notamment la CÎte d'Ivoire, la Guinée Bissau, le Ghana, le Mali, le Cap Vert, la
Marguerite G. Marguerite G., Paris. 93 ans, est atteinte d’une sclĂ©rose en plaques invalidante qui l’a rendue paraplĂ©gique. Elle est prise en charge Ă  domicile par diffĂ©rents services d’aide Ă  domicile depuis plusieurs annĂ©es. Les soins infirmiers commencent Ă  9 h 15 et durent jusqu’à 10 h 30. L’aide soignante effectue une toilette au lit, pare Ă  l’incontinence urinaire et pose enfin des bas de contention destinĂ©s Ă  Ă©viter une phlĂ©bite. Marguerite G. est ensuite habillĂ©e et coiffĂ©e. Une infirmiĂšre arrive vers 9 heures et demie, prend la tension de Mme G., lui prĂ©pare ses mĂ©dicaments de la journĂ©e, effectue les soins mĂ©dicaux dont une injection sous-cutanĂ©e d’anticoagulant. Ensuite, l’infirmiĂšre et l’aide soignante placent Marguerite G. dans son fauteuil en s’aidant d’un soulĂšve malade. Elles l’installent dans la salle Ă  manger avec, Ă  proximitĂ©, un verre d’eau, le boĂźtier de la tĂ©lĂ©alarme, le tĂ©lĂ©phone, le journal, la tĂ©lĂ©commande de la porte et celle de la tĂ©lĂ©vision. Ces deux personnes dĂ©crivent leur intervention sur le cahier de coordination en notant leurs soins et leurs remarques pour les autres intervenants. A midi, une aide mĂ©nagĂšre vient faire les courses, un peu de mĂ©nage et prĂ©parer le repas. A 17 heures, l’aide soignante repasse au domicile de Marguerite G. pour son coucher. Elle lui fait une petite toilette, retire les bas de contention, lui passe sa chemise de nuit et une protection urinaire, l’installe au lit et rĂ©organise le matĂ©riel utile pour la nuit, un verre d’eau, la tĂ©lĂ©commande. Elle dĂ©pose sur la table de lit le repas du soir prĂ©parĂ© par l’aide mĂ©nagĂšre. L’aide soignante note Ă  nouveau les consignes et ses remarques. Si Marguerite G. doit ĂȘtre hospitalisĂ©e en urgence, les membres du rĂ©seau constituĂ© autour d’elle en sont informĂ©s rapidement. Marguerite G. n’aura pas perdu le contact et le rĂ©seau se reformera sitĂŽt sa sortie de l’ F. Marie F., 50 ans, frĂ©quente pour la premiĂšre fois de sa vie un psychologue. Elle y va pour calmer l’angoisse et la souffrance d’ĂȘtre seule responsable de sa mĂšre ĂągĂ©e de 87 ans ” Sur quatre frĂšres et soeurs, c’est moi qui ai Ă©tĂ© volontaire pour m’occuper de maman et vivre avec elle Ă  la mort de mon pĂšre. J’ai toujours Ă©tĂ© la plus proche de mes parents, je les ai aidĂ©s au plan financier, j’étais la plus disponible et j’ai toujours pensĂ© que je rĂ©ussirais Ă  concilier ma vie personnelle et ma vie avec mes parents. Je m’en sentais capable au plan psychologique, financier et moral. C’était une lourde erreur. Je me suis abusĂ©e moi-mĂȘme. J’ai habituĂ© mes frĂšres et soeurs Ă  ĂȘtre lĂ  et, du coup, ils se dĂ©responsabilisent. Je suis profondĂ©ment déçue.” Marie vit aujourd’hui avec ​“un Ă©norme sentiment de frustration vis-Ă -vis de ses frĂšres et soeurs”. Et de conclure aussitĂŽt ” C’est le problĂšme des cĂ©libataires et surtout des femmes cĂ©libataires. Elles sont disponibles. Le gardiennage des parents ĂągĂ©s retombe automatiquement sur elles. Le plus drĂŽle c’est que j’ai Ă©tĂ© la plus insouciante. Je sortais dans les boĂźtes Ă  la mode, j’avais plein de petits copains, certains m’ont mĂȘme proposĂ© le mariage, j’avais de l’argent
 bref, je voyais la vie comme un rĂȘve. En tant qu’hĂŽtesse de l’air, je voyageais pas mal, je vivais dans les grands hĂŽtels
 Mais derriĂšre cette vie apparemment dissolue, je suis restĂ©e fidĂšle au milieu familial. Je n’ai jamais voulu m’engager avec un homme et, dĂšs qu’une relation durait, elle m’inquiĂ©tait.“Ayant prĂ©fĂ©rĂ© la sĂ©curitĂ© du milieu familial au danger d’une relation amoureuse de long terme, Marie a aussi prĂ©fĂ©rĂ© rester fille que devenir mĂšre. ​“Je rĂ©alise aujourd’hui que le milieu familial est un piĂšge et qu’il ne me convient pas. Je regrette aujourd’hui de ne pas avoir Ă©pousĂ© l’un de ceux qui m’ont proposĂ© le mariage. Si j’avais acceptĂ©, j’aurais pu m’occuper de ma mĂšre Ă  distance, mieux mĂȘme que je ne le fais maintenant.” VĂ©ronique D. VĂ©ronique D. 44 ans. Sans l’avoir voulu, presque sous la contrainte, cette jeune femme est devenue le nouvel ​“homme fort” de la famille. ​“Mon pĂšre est mort il y a huit ans. Ma mĂšre est donc devenue veuve. Elle n’avait jamais travaillĂ© de sa vie, elle ne savait pas faire un chĂšque, ni gĂ©rer un budget, et encore moins rĂ©gler une facture. Mon pĂšre lui donnait de l’argent tous les mois et elle devait se dĂ©brouiller avec. Souvent elle se plaignait ” Je ne sais jamais combien d’argent on a”, et rĂ©guliĂšrement mon pĂšre lui rĂ©pondait ​“Viens, on prend une heure et je t’explique”. Mais cette explication n’avait jamais lieu. Je sais maintenant que c’était ma mĂšre qui la refusait. Ça ne l’intĂ©ressait pas. Elle se plaignait de son ignorance pour la forme. Ce qu’elle voulait surtout c’était ĂȘtre prise en charge. Elle n’a jamais pris le train toute seule, n’a jamais souhaitĂ© le prendre mais aimait s’en plaindre et reprocher Ă  mon pĂšre d’avoir bridĂ© son autonomie toute sa vie. ​“Ton pĂšre n’a jamais voulu”, rĂ©pĂ©tait-elle sans cesse. En rĂ©alitĂ©, elle trouvait trĂšs confortable d’ĂȘtre assistĂ©e. Et aujourd’hui encore, elle rĂ©siste Ă  prendre le train toute seule. Il faut que mon mari aille la chercher en voiture dans la Marne oĂč elle rĂ©side et perde une demi-journĂ©e pour lui Ă©viter la panique de prendre le train toute seule. Quand mon pĂšre est mort, ça a Ă©tĂ© l’anĂ©antissement
 Elle disait qu’elle n’arriverait jamais Ă  vivre toute seule. Et moi, outre ma douleur, il fallait que je m’occupe d’elle, et ça se traduisait pardes engueulades. Je lui disais ​“Tu n’es pas la premiĂšre Ă  qui ça arrive
 “. Mais elle n’entendait rien. C’est moi qui ai dĂ» prendre en charge les obsĂšques. J’avais 30 ans et je devais gĂ©rer une femme de 70 ans. J’ai Ă©tĂ© aidĂ©e par un cousin qui s’est occupĂ© du rĂšglement de la succession et des affaires de mon pĂšre. Mais je subissais de plein fouet la pression de toute la famille qui me susurrait Ă  chaque seconde ​“Il faut que tu sois forte pour ta mĂšre.” Et tout le monde m’interdisait de montrer un signe de faiblesse. Un an aprĂšs, j’étais en thĂ©rapie.” Brigitte D. Brigitte. D. 52 ans.“J’ai appelĂ© mon frĂšre et je lui ai demandĂ© un rendez-vous. Lorsqu’il est arrivĂ©, je lui ai jetĂ© Ă  la figure que ma mĂšre Ă©tait aussi sa mĂšre et qu’il ne pouvait se dĂ©sintĂ©resser totalement de la situation. Il a Ă©tĂ© surpris je crois par la violence de mes paroles. Et il a proposĂ© de l’argent pour rĂ©munĂ©rer une aide extĂ©rieure. J’ai fait un effort surhumain pour garder mon calme. J’ai dit que je regrettais que nous en soyons arrivĂ©s Ă  ce degrĂ© d’incomprĂ©hension et que j’étais responsable aussi sans doute de la situation. J’ai expliquĂ© que j’étais Ă©puisĂ©e nerveusement, que j’avais cru pouvoir rĂ©gler la situation toute seule mais que la dĂ©pression profonde de notre mĂšre risquait de me gagner Ă  mon tour si rien n’était fait. J’ai vu alors son regard changer. J’ai su que je l’avais touchĂ©. Et nous avons eu pour la premiĂšre fois une vraie conversation sur notre avenir familial.” Depuis 1993, ma mĂšre passe sa vie entre le lit et le fauteuil. Elle a Ă©tĂ© victime de deux AVC accident vasculaire cĂ©rĂ©bral qui l’ont laissĂ©e handicapĂ©e. Elle a l’esprit vif et la rĂ©plique facile, mais elle est paralysĂ©e des jambes et ne peut plus se dĂ©placer. Elle passe ses journĂ©es dans un fauteuil Ă  roulettes. Elle souffre aussi de cataracte — les mĂ©decins hĂ©sitent Ă  opĂ©rer -, entend seulement d’une oreille et l’une de ses cloisons nasales devrait ĂȘtre refaite pour faciliter la fait huit ans que ma mĂšre ne sort plus de chez elle. Une coiffeuse et un pĂ©dicure passent rĂ©guliĂšrement, un kinĂ© torture quotidiennement son vieux corps nouĂ© afin qu’elle ne courbe trop le nez sur les genoux. Et une infirmiĂšre vient tous les jours faire sa toilette et la porter du lit au fauteuil le matin, et du fauteuil au lit le soir. Mais au moment des vacances, il y a du flottement, et parfois elles oublient de mon cĂŽtĂ©, je ne m ​échappe de l’appartement que pour faire les courses. Je ne m’attarde guĂšre Ă  l’extĂ©rieur car ma mĂšre est victime de fortes crises d’angoisse sitĂŽt seule. Le mĂ©decin m’ a pourtant recommandĂ© de prendre l’air au moins deux heures par jour car l’absence d’exercice physique m’expose Ă  un accident cardiaque. Mais pour ne pas angoisser ma mĂšre, j ​ai renoncĂ© Ă  toute promenade. Je fais tous les jours le mĂ©nage Ă  fond c’est mon seul exercice physique. Mes seules distractions proviennent de la messe que j’anime de maniĂšre trĂšs irrĂ©guliĂšre dans une paroisse du 18e arrondissement de Paris, et d’une autre Ă  laquelle je participe non moins irrĂ©guliĂšrement, dans un centre pour handicapĂ©s de grande banlieue. Je paye quelqu’un pour tenir compagnie Ă  ma mĂšre et pouvoir m’échapper. Je m’éclate quand j’anime la messe. On ne demande pas Ă  un artiste s’il en a marre de chanter. Moi c’est pareil, je suis heureux d’apporter cet entrain, je n’en ai jamais assez. Cette rĂ©clusion qui est la mienne m ​a fait perdre 8 kilos mais grĂące Ă  un traitement mĂ©dical, j’ai repris 3 kilos. Je n’ai quasiment aucun contact avec l’extĂ©rieur, si ce n’est la tĂ©lĂ©vision. Il y a bien quelques cousins qui tĂ©lĂ©phonent de province pour prendre des nouvelles, mais qu’est-ce que vous voulez que je leur dise ? Je suis trĂšs dĂ©couragĂ©.” Gilles C. Gilles C., employĂ© de banque, a encore ses parents. Son pĂšre est ĂągĂ© mais valide. Sa mĂšre a la maladie d’Alzheimer. Le couple partage un appartement Ă  Paris. ​“Pendant des annĂ©es, avec ma soeur unique on ne s’est appuyĂ©s sur aucune institution. Ce n’est pas faute d’avoir essayĂ©. Les associations d’aide Ă  domicile auxquelles nous avons fait appel ont Ă©tĂ© plus que dĂ©cevantes. Elles n’étaient pas sĂ©rieuses. Les personnes qu’elles nous ont envoyĂ©es n’avaient aucune formation. La plupart des candidates Ă©taient en situation difficile mĂšre cĂ©libataire, chĂŽmage de longue durĂ©e
, alors qu’on ne s’improvise pas garde malade. Ce n’est pas un ​“petit boulot”.Il faut savoir gĂ©rer une fugue, les cris, les hurlements, la colĂšre, la violence, le refus de manger de lapersonne dont on a la trois associations auxquelles nous avons fait appel, une seule paraissait sĂ©rieuse. Mais outre qu’elle Ă©tait chĂšre, nous Ă©tions les employeurs, juridiquement responsables, de personnes dont le recrutement nous Ă©chappait en grande partie. Inadmissible. Par ailleurs, ces associations ne sont pas capables de rĂ©agir dans l’urgence. Lorsque mon pĂšre a Ă©tĂ© hospitalisĂ©, elles ont Ă©tĂ© dans l’incapacitĂ© de nous fournir une jeune femme rapidement. Je leur reproche aussi une autre chose lorsque mes parents rentraient de vacances, ils ne retrouvaient pas la mĂȘme aide. L’idĂ©al est ce qu’on appelait naguĂšre une gouvernante.” En faisant jouer nos propres rĂ©seaux de connaissances Ă  Paris, ma soeur et moi avons constituĂ©une Ă©quipe de trois personnes qui se relaient dans l’appartement de mes parents mon pĂšre vient d’ĂȘtre opĂ©rĂ© d’un cancer ; ma mĂšre est trĂšs ĂągĂ©e l’une vient pendant la journĂ©e, l’autre le week-end il ne doit pas s’agir de la mĂȘme, une troisiĂšme assure les gardes de nuit. Enfin, une quatriĂšme est disponible, encas de dĂ©fection d’une des trois dĂ©part, mes parents, mon pĂšre en particulier, rĂ©cusaient l’aide d’une personne extĂ©rieure. L’intrusion d’une Ă©trangĂšre, ils n’en voulaient pas. Lorsque mon pĂšre a Ă©tĂ© hospitalisĂ©, ma mĂšre elle n’avait pas la maladie d’Alzheimer Ă  l’époque venait lui rendre visite escortĂ©e de l’une des trois ” accompagnatrices”. C’est ainsi qu’il a Ă©tĂ© apprivoisĂ© et qu’il a changĂ© d’avis. Mes accompagnatrices, je leur demande d’ĂȘtre Ă  l’heure — pour ne pas gĂȘner les autres -, de s’entendre bien entre elles, et d’occuper avec discrĂ©tion mais efficacitĂ© un espace intime — l’appartement de mes parents — qui ne leur appartient rĂšglement implicite que nous avons instaurĂ© tient en quelques lignes - arriver Ă  l’heure,- prĂ©parer de vrais repas, et les servir Ă  mes parents aux heures habituelles,- sortir ma mĂšre chaque jour, mĂȘme cinq minutes,- converser avec elle, mĂȘme quelques minutes,- lui laisser un espace de libertĂ©,- ne pas la nĂ©gliger elle doit toujours porter des vĂȘtements propres.” Thomas D. Thomas D., 48 ans, Paris.” Lorsque, il y a deux ans, ma mĂšre a quittĂ© le centre psychiatrique oĂč elle venait de passer plusieurs mois aprĂšs une grave dĂ©pression, nous avons dĂ©cidĂ©, en famille, de rĂ©unir mes parents, de les faire revivre ensemble dans leur appartement parisien. Mais de le faire en leur adjoignant des total, il y avait cinq personnes pour s’occuper d’eux en se relayant. Une vĂ©ritable PME. Trois personnes qui se complĂ©taient Ă  raison de 5 jours pour chacune d’entre elles, 24 heures sur 24 ; une quatriĂšme pour la pĂ©riode des vacances ; et une cinquiĂšme pour la cuisine — une vieille femme employĂ©e dans notre famille depuis un quart de siĂšcle. Nous les avons embauchĂ©es via l’association Saint Denis, en rĂ©gion parisienne. On n’a pas eu Ă  se plaindre du personnel. Il a fait son travail consciencieusement, alors qu’il n’était pas formĂ© pour ça — la plupart des personnes avaient auparavant un vrai boulot, du genre secrĂ©taire, mais elles l’avaient perdu et Ă©taient au chĂŽmage. Mes parents Ă©taient l’employeur officiel mĂȘme si les bulletins de salaire Ă©taient rĂ©digĂ©s par l’association. C’est une solution coĂ»teuse pour un mĂ©tier difficile. Dieu merci, avec prĂšs de 60 000 francs de retraite mensuelle, mon pĂšre, un ancien polytechnicien, pouvait en consacrer prĂšs de la moitiĂ© Ă  payer ses auxiliaires de vie. La personne qui a Ă©tĂ© embauchĂ©e la premiĂšre, une femme de 35 ans, du genre ​“psychorigide”, s’entendait trĂšs bien avec mon pĂšre. Je le soupçonne d’avoir Ă©tĂ© amoureux d’elle. Comme lui, elle dĂ©testait qu’une casserole ne soit pas rangĂ©e. Elle est restĂ©e trois ans. Nous avons dĂ» licencier une des personnes que l’association nous avait proposĂ©es parce que cette femme ne s’entendait pas avec elle. ​“C’est elle ou moi”, nous a‑t-elle dit. AprĂšs le dĂ©cĂšs de mon pĂšre, nous ne l’avons pas gardĂ©e. Aujourd’hui, c’est avec elle que nous sommes en procĂšs. Ma mĂšre la dĂ©testait. Elle disait qu’elle ne voulait pas rester seule avec une Ă©trangĂšre.” Diviser pour rĂ©gner Jean-Pierre 48 ans, musicien, et AgnĂšs, 45 ans, agent de voyage Jean-Pierre et AgnĂšs se sont aperçus que leur mĂšre se comportait diffĂ©remment selon qu’elle avait affaire Ă  l’un ou Ă  l’autre de ses enfants. ​“Face Ă  moi, ma mĂšre me faisait l’effet d’ĂȘtre un vaillant petit soldat. Elle me laissait entendre qu’elle traversait l’enfer mais ne le montrait jamais ouvertement. Elle donnait le sentiment de prendre sur elle et de souffrir en silence, ce que j’admirais du fond du coeur”, confie Jean-Pierre. ” Moi, raconte sa soeur AgnĂšs, je l’appelais tous les jours et chaque fois j’avais le sentiment qu’une catastrophe Ă©tait arrivĂ©e. Elle prenait une voix sifflante, les mots sortaient difficilement et mĂȘme si elle disait que rien de particulier ne s’était produit, je sentais qu’il fallait que je passe chez elle. Bien entendu, quand j’arrivais je constatais qu’elle n’avait rien. Il m’est arrivĂ© plusieurs fois de crier sur elle. A chaque fois, elle rĂ©torquait que mon frĂšre, ​“lui”, Ă©tait beaucoup plus gentil.” Danielle R. Dissimuler ses difficultĂ©s Danielle R., 40 ans” Ma mĂšre souffrait de troubles psychiques graves. Elle Ă©tait victime d’hallucinations et se voyait entourĂ©e de bĂ©bĂ©s morts qui la terrorisaient. ParallĂšlement, elle dĂ©veloppait divers dĂ©lires de persĂ©cution qui l’amenaient Ă  accuser tout le monde de toutes sortes de mĂ©faits. Elle appelait rĂ©guliĂšrement la police pourse plaindre qu’on voulait la tuer ; elle ne voulait plus se laver mais quand le mĂ©decin venait, elle jouait Ă  la gentille grand-mĂšre. La premiĂšre fois qu’on est allĂ© Ă  l’hĂŽpital Charles Foix, elle a rĂ©ussi Ă  duper le psychiatre avec une habiletĂ© et une finesse qui nous ont laissĂ©s pantois
 Ma mĂšre n’était pas extrĂȘmement intelligente mais dans la dissimulation de ses troubles psychiques, elle touchait au gĂ©nie. Le psychiatre de l’hĂŽpital l’a laissĂ©e partir et sitĂŽt installĂ©e dans l’ambulance elle a recommencĂ© Ă  dĂ©lirer. Une des gardes-malades qui s’occupait de ma mĂšre a utilisĂ© un jour un camescope pour qu’il y ait un tĂ©moignage. Le film a servi Ă  prouver aux mĂ©decins qui dĂ©lirait rĂ©ellement.” Jeanne R. Devenir l’enfant de son enfant Jeanne R., fille unique, 50 ansCertains enfants adultes sont consumĂ©s de culpabilitĂ© Ă  l’idĂ©e qu’ils n’en font pas assez. C’est le cas de Jeanne. Outre son travail de documentaliste, elle fait chaque jour les courses pour sa mĂšre, passe le matin l’embrasser et le soir lui prĂ©parer Ă  dĂźner. Jeanne est hantĂ©e par la conviction dĂ©vorante qu’elle devrait en faire plus. Elle aime sa frĂȘle mĂšre de 80 ans et lui est reconnaissante des sacrifices qu’elle a consentis pour son Ă©ducation. Jeanne croit au mythe du ​“remboursement total ​“et aimerait rendre Ă  sa mĂšre l’ensemble des bienfaits qu’elle estime lui devoir. De son cĂŽtĂ©, la mĂšre de Jeanne n’arrĂȘte pas de faire valoir qu’elle est de plus en plus ĂągĂ©e et de moins en moins rĂ©sistante au plan physique comme au plan Ă©motionnel. Jeanne, faut-il s’en Ă©tonner, est lĂ©gĂšrement dĂ©pressive
 LĂ©onard S. Chantage affectif d’un parent que faire ? LĂ©onard S., enseignant, 47 ansLĂ©onard doit quotidiennement affronter une mĂšre qui ​“a compris que j’avais besoin de vivre avec l’idĂ©e que je suis un bon fils. Alors, elle en profite. Pour elle je n’en fais jamais assez, je ne lui prĂȘte pas assez d’attention, je ne m’occupe pas assez d’elle
 bref, je ne l’aime pas vraiment “. LĂ©onard appelle sa mĂšre tous les jours mais, rĂ©guliĂšrement, celle-ci lui laisse entendre que ​“s’il l’aimait vraiment “, il lui rendrait visite plus souvent”. Quand elle voit ​“ce que les autres enfants font pour ses amies, elle n’a vraiment pas de chance “, affirme la mĂšre de LĂ©onard. Pareilles critiques provoquent l’agacement filial mais sans pousser Ă  la rĂ©volte. En revanche, la femme de LĂ©onard ne supporte pas que cette vieille femme lui vole son mari, ce qui place ce fils attentif et ce mari aimant au centre d’un terrible conflit. Sa femme d’un cĂŽtĂ©, sa mĂšre de l’autre. Nos recommandations - poser des limites Ă  son intervention ; - travailler avec des professionnels Clic, Ă©quipe mĂ©dico-sociale de l’Apa pour dĂ©terminer le plan d’aide le plus adaptĂ© Ă  la situation de sa mĂšre ;- mettre en oeuvre le plan d’aide Ă©ventuel aides Ă  domicile, accueil temporaire, clubs
- ouvrir l’accompagnement aux autres membres de l’entourage voisins, amis ;- Ă©changer avec d’autres familles, aidants, voire des professionnels de l’écoute psychologues, groupes de parole sur ce vĂ©cu parfois difficile. Catherine N. ExagĂ©rer ses difficultĂ©s Catherine N., 45 ans, expert-comptable​“Ma mĂšre m’a fait des coups pendables. Elle m’a tĂ©lĂ©phonĂ© un jour d’une voix mourante. Elle disait qu’elle allait mal et moi j’ai cru qu’elle Ă©tait Ă  l’agonie. Je n’avais donc qu’une seule chose Ă  faire laisser tomber mon travail et foncer la voir Ă  M., Ă  deux heures de voiture de Paris. Or je dĂ©teste conduire, l’autoroute me rend phobique, il faut quelqu’un Ă  cĂŽtĂ© de moi. J’ai donc convaincu la voisine de m’accompagner. Quand nous sommes arrivĂ©es, ma mĂšre Ă©tait dans le jardin tranquillement installĂ©e Ă  prendre le thĂ©. Quand on se parle au tĂ©lĂ©phone, elle articule lentement d’une voix toujours plaintive. Mais dĂšs que je la branche sur un sujet qui l’intĂ©resse, elle retrouve un ton normal. Pour ma mĂšre, l’un de ses grands jeux consiste Ă  faire croire qu’elle est malade. Ça lui donne un surcroĂźt d’existence. C’est pour qu’on s’occupe d’elle.” Alexandre C. Pratiquer l’égocentrisme Alexandre C., 91 ans” Chacun me dit que je devrais aller dans une maison de retraite. Mais en quoi ai-je besoin d’une maison de retraite ? Je vais bien, j’aime mon vieil appartement. J’ai de bons enfants — nous sommes une famille trĂšs unie — et ils sont heureux de me donner un petit coup de main de temps en temps.” Alexandre se garde bien de dĂ©finir la nature du ​“petit coup de main”, ni la frĂ©quence du ​“temps en temps”. Tous les jours, Emilie, 50 ans, passe voir si son pĂšre a pris son dĂ©jeuner et n’a pas mis le feu Ă  l’appartement. Francine, 49 ans, sa seconde fille, s’occupe de toutes les courses et du nettoyage. Pierre, 47 ans, passe faire du bricolage et supervise la prĂ©paration du dĂźner. En sus, une infirmiĂšre vient matin et soir faire la toilette et procĂ©der aux cĂ©rĂ©monies du lever et du coucher. Tous les enfants paraissent excĂ©dĂ©s de cette contrainte quotidienne qui est accrue le samedi et le dimanche. Mais nul n’ose rompre le contrat moral qui lie ensemble tous les membres d’une famille qui se veut solidaire. GeneviĂšve S. Se dĂ©nigrer pour provoquer la compassion GeneviĂšve S., 48 ans​“Mais pourquoi vous encombrer d’un vieux une vieille comme moi ? Regardez-moi ces vieilles jambes qui ne peuvent mĂȘme plus me porter
 Non, non, partez en vacances tout seuls, je gĂącherais votre plaisir
” Henriette M., 87 ans, sait chaque Ă©tĂ© admirablement ​“convaincre” sa fille GeneviĂšve et son gendre de l’emmener en vacances dans leur maison du Vaucluse. ​“Chaque fois, explique GeneviĂšve, je ne peux m’empĂȘcher de lui rĂ©pondre ​“Mais enfin, maman, comment peux-tu dire des choses pareilles ? Nous sommes trĂšs heureux de t’emmener avec nous en vacances. N’est-ce pas les enfants ?” Corinne A. RĂ©gner par la terreur Corinne A. ​“Mon grand-pĂšre 94 ans souffre de ​“dĂ©mence sĂ©nile”. Il rend la vie de mes parents impossible en en se montrant terriblement autoritaire. Il leur manque de respect, exige d’eux qu’ils soient hyper disponibles et se fait passer pour un malheureux, quand Ă  bout de nerfs, ma mĂšre refuse d’ĂȘtre menĂ©e Ă  la baguette par son beau-pĂšre. Il est vrai que mon pĂšre a un mal fou Ă  rĂ©agir, trop peinĂ© par l’attitude de son pĂšre, qui le traite comme un enfant et a oubliĂ© tout le dĂ©vouement dont il a fait preuve. RĂ©sultat mes parents sont trĂšs tendus Ă  l’idĂ©e de la moindre rencontre. Leur apprĂ©hension va jusqu’à les empĂȘcher de dormir. ” Faites profiter les autres internautes de votre expĂ©rience Ă©crivez-nous sur redaction​agevillage.​com
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