Emploi: Aide au personnes ĂągĂ©e Ă Fontenay-sous-Bois, Val-de-Marne âą Recherche parmi 838.000+ offres d'emploi en cours âą Rapide & Gratuit âą Temps plein, temporaire et Ă temps partiel âą Meilleurs employeurs Ă Fontenay-sous-Bois, Val-de-Marne âą Emploi: Aide au personnes ĂągĂ©e - facile Ă trouver !IdĂ©es cadeaux pour femmes seniorsDĂ©couvrez une grande liste d'idĂ©es cadeaux dans notre boutique pour femme ĂągĂ©eUne liste d'idĂ©es cadeaux pour femme...Que ce soit pour NoĂ«l, un anniversaire, la fĂȘte des mĂšres ou des grands-mĂšres ou simplement pour faire plaisir, il est difficile de trouver des idĂ©es vous en avez marre de toujours offrir la mĂȘme chose chaque annĂ©e, pensez Ă FACILAVI ! nous proposons une large gamme de produits qui saura satisfaire vos proches...Entre autres Des outils de cuisine pratiques et bien pensĂ©s pour aider au mieux votre grand-mĂšre cuisiniĂšre, des coussins chauffants pour ses moments de dĂ©tente devant la tĂ©lĂ©vision, des tĂ©lĂ©phones et tablettes faciles d'utilisation⊠Pourquoi pas des montres parlantes ou des jeux pour personnes ĂągĂ©es ? Avec en plus la possibilitĂ© de sâamuser avec les amis ou la famille sans modĂ©ration ! Il vous sera impossible de ne pas trouver LE CADEAU PARFAIT !Avec nous, vous trouverez enfin un cadeau utile, pratique et original et surtout adaptĂ© aux besoins de chaque personne ĂągĂ©e de votre cadeau offrir Ă une femme de 90 ans ?Trouver un cadeau adaptĂ© Ă une femme de 90 ans n'est pas une tĂąche des plus simples. Facilavi vous conseille de privilĂ©gier les cadeaux qui peuvent aider et Ă©panouir la personne au quotidien !Nous vous conseillons par exemple le livre "Mon histoire" qui est un cadeau qui lui fera forcĂ©ment plaisir et qui l'aidera Ă retracer son parcours de vie Ă travers un livre mĂ©thodologique la trame Ă suivre est simple et permet Ă la personne de se rappeler du bon vieux temps en Ă©crivant de petits paragraphes biographiques ou en rĂ©digeant des souvenirs...Vous pouvez aussi vous laisser tenter par nos montres parlantes pour femmes, qui, avec leurs gros chiffres permettent une meilleure lisibilitĂ© et indiquent l'heure de façon orale Ă la personne sur simple demande. C'est un cadeau idĂ©al pour les femmes vous souhaitez acheter un cadeau des plus pratiques, vous opterez surement pour nos tĂ©lĂ©phones fixes avec appel d'urgence, il suffit que la personne Ă qui vous l'offrez porte le petit mĂ©daillon et appuie dessus en cas de chute ou d'urgence. DĂšs lors, toute une liste de contacts sera appelĂ©e en boucle jusqu'Ă ce que l'une d'entre elles rĂ©ponde. Si vous le prĂ©fĂ©rez, certains de nos tĂ©lĂ©phones sont dotĂ©s d'un bracelet dĂ©tectant les chutes, il n'y a donc pas besoin d'appuyer sur un cadeau pour une femme de 70 ans ?Pour une femme de 70 ans, nous vous conseillons de vous tourner vers des objets d'aides Ă la personne, par exemple un ouvre-bocal automatique qui lui permettra dâouvrir ses bocaux en toute simplicitĂ© et en toute tranquillitĂ©, il lui suffira simplement de poser l'appareil sur le bocal qu'elle dĂ©sire ouvrir puis d'appuyer sur un gros bouton vert afin que l'appareil reproduise les gestes mĂ©caniques de l'homme pour ouvrir le bocal pouvez Ă©galement choisir de lui offrir un canne-siĂšge pliant qui lui permettra de continuer Ă faire de jolies balades printaniĂšres tout en lui offrant la possibilitĂ© de s'asseoir quand elle le souhaite... Ou elle veut et quand elle veut !Nous proposons aussi des casques pour la tĂ©lĂ©vision, des lunettes loupes pour le maquillage cadeau offrir Ă une femme de 60 ans ?La personne Ă qui vous souhaitez offrir un cadeau vient de dĂ©buter sa vie de senior ? LĂ aussi, nous avons lâidĂ©e cadeau idĂ©ale pour votre proche est moderne et dynamique, n'hĂ©sitez pas Ă lui offrir un smartphone de notre boutique, une tablette ou encore divers produits de dĂ©tente tels que des coussins chauffants, des accessoires de voyages pour seniors...Si vous souhaitez offrir le meilleur rĂ©veil possible Ă votre maman, votre grand-mĂšre ou votre femme, nous vous conseillons de lui offrir un rĂ©veil simulateur d'aube... il aide Ă l'endormissement et prodigue un meilleur et un plus doux pouvez Ă©galement vous orienter vers les domaines de la cuisine nous avons beaucoup d'ustensiles qui permettent de cuisiner en toute simplicitĂ© et sĂ©curitĂ©, du bien-ĂȘtre quoi de mieux que pouvoir enfin se relaxer lorsque l'on approche de la retraite ou que l'on vient d'y entrer ? ou encore du jardinage ou de la gym cartes cadeaux !Nous proposons dĂ©sormais Ă notre clientĂšle des cartes cadeaux ! C'est l'occasion d'offrir un cadeau mais de laisser votre proche le choisir ! Comment peut-on se tromper si l'on sait que la personne en question aura le choix ? Avec ces cartes cadeaux, vous pouvez dire adieu Ă toute inquiĂ©tude.
ConnaĂźtre vos droits en matiĂšre de protection juridique Notre organisme dispose dâune unitĂ© dâinformation juridique destinĂ©e Ă renseigner les familles sur les moyens de protĂ©ger un proche ĂągĂ© devenu vulnĂ©rable procĂ©dures de tutelle ou curatelle, mandat de protection future.... Depuis 2005, lâorganisme Retraite Plus accompagne les personnes ĂągĂ©es et leurs familles dans leur recherche de maison de retraite. Informer et agir en faveur des aĂźnĂ©s et de leurs droits, fait partie de nos engagements. Qui protĂ©ger et pourquoi ? Ă quel moment mettre en place une mesure de protection juridique ? Avec le grand-Ăąge, une personne peut devenir vulnĂ©rable, notamment Ă la suite de maladies, et ne plus parvenir Ă gĂ©rer seule ses affaires courantes ni ses biens. Câest la raison pour laquelle un cadre juridique sâimpose afin dâaider Ă protĂ©ger les intĂ©rĂȘts de la personne ĂągĂ©e. Ces mesures permettent de prĂ©venir le risque dâabus par un tiers, et dâannuler les actes nuisibles que la personne ĂągĂ©e aurait pu commettre en raison de son Ă©tat. Qui est concernĂ© par cette protection juridique ? Le devoir de protection sâapplique envers le pĂšre, la mĂšre ou le conjoint, au mĂȘme titre quâun enfant, lorsque celui-ci est devenu dĂ©pendant. Selon lâarticle 490 du code civil, les personnes concernĂ©es sont celles dont lâaltĂ©ration des facultĂ©s mentales ou corporelles est mĂ©dicalement Ă©tablie, Ă savoir les personnes âą handicapĂ©es mentales âą prĂ©sentant des troubles psychologiques importants âą atteintes dâune maladie entraĂźnant la perte de leurs facultĂ©s mentales âą dont les facultĂ©s corporelles sont altĂ©rĂ©es par une maladie ou un accident âą victimes dâune dĂ©pendance aggravĂ©e alcoolisme, toxicomanie etc.. Comment protĂ©ger la personne ĂągĂ©e grĂące Ă la protection juridique ? Il convient dâabord de sâassurer que les rĂšgles relatives aux rĂ©gimes matrimoniaux et le systĂšme de procuration ne sont pas suffisants ou adaptĂ©s. Si câest le cas, on pourra mettre en place des mesures de protection juridique comme le mandat de protection future, la sauvegarde de justice, la curatelle ou la tutelle. Cette demande ne peut ĂȘtre faite que par la personne elle-mĂȘme, par un membre de la famille ou par un mĂ©decin. Il existe 6 mesures diffĂ©rentes de protection juridique. La sauvegarde de justice Il sâagit dâune mesure souple et temporaire de protection immĂ©diate. Elle ne peut dĂ©passer 1 an, renouvelable une fois par le juge des tutelles. La demande doit comporter âą Le certificat mĂ©dical circonstanciĂ© Ă©tablissant lâaltĂ©ration des facultĂ©s âą LâidentitĂ© de la personne Ă protĂ©ger âą LâĂ©noncĂ© des faits qui appellent cette protectionâą Le formulaire de demande cerfa n°15424*01 dĂ»ment rempliEffets de la sauvegarde de justice La personne protĂ©gĂ©e conserve le droit dâaccomplir tous les actes de la vie civile, sauf ceux confiĂ©s au mandataire. Celui-ci est choisi en prioritĂ© parmi les proches. Si câest impossible, un professionnel agréé sera dĂ©signĂ©. Lâhabilitation familiale Plus simple Ă obtenir et Ă mettre en place quâune tutelle ou une curatelle, lâhabitation familiale donne lâautorisation Ă un membre de la famille dâune personne ĂągĂ©e reconnue inapte, de prendre des dĂ©cisions administratives Ă sa place. Cette mesure prend fin Ă lâexpiration du dĂ©lai fixĂ© ou au dĂ©cĂšs de la personne. Effets de lâhabilitation familiale Lâhabilitation peut ĂȘtre gĂ©nĂ©rale ou limitĂ©e Ă certains actes. La curatelle pour personne ĂągĂ©e Ce rĂ©gime sâapplique aux personnes qui ont besoin dâĂȘtre assistĂ©es dans les actes de la vie civile. Il existe 3 degrĂ©s de curatelle 1. Simple la personne accomplit seule les actes de gestion courante mais doit ĂȘtre assistĂ©e pour des actes plus AmĂ©nagĂ©e le juge Ă©numĂšre les actes que la personne peut faire seule. 3. RenforcĂ©e le curateur perçoit les ressources de la personne et rĂšgle ses dĂ©penses sur un compte ouvert au nom de celle-ci. La demande doit comporter âą Un certificat mĂ©dical circonstancié⹠LâidentitĂ© de la personne Ă protĂ©gerâą LâĂ©noncĂ© des faits âą Le formulaire de demande cerfa 15424*01 dĂ»ment rempli. La tutelle pour personne ĂągĂ©e Cette mesure sâadresse Ă une personne majeure ayant besoin dâĂȘtre reprĂ©sentĂ©e de maniĂšre continue dans les actes de la vie civile du fait de lâaltĂ©ration de ses facultĂ©s. Le juge fixe la durĂ©e, qui ne peut excĂ©der 5 ans 10 ans dans certains cas, depuis la rĂ©forme de fĂ©vrier 2016. La demande doit comporter âą Un certificat mĂ©dical circonstancié⹠LâidentitĂ© de la personne Ă protĂ©ger âą LâĂ©noncĂ© des faits âą Le formulaire de demande cerfa n°15424*01 dĂ»ment rempli. Effets de la tutelle La personne protĂ©gĂ©e ne prend seule que les dĂ©cisions relatives Ă sa personne ou Ă sa famille. Le tuteur peut effectuer seul les actes dâadministration. Toute dĂ©cision concernant les actes de disposition vente dâun bien, testament devra ĂȘtre autorisĂ©e par le juge ou le conseil de famille. Le mandat de protection future Il permet Ă une personne de dĂ©signer Ă lâavance la ou les personnes quâelle souhaite ĂȘtre chargĂ©es de veiller sur sa personne et sur son patrimoine, lorsquâelle ne sera plus en Ă©tat de le faire seule. La demande doit comporter âą Un certificat mĂ©dical circonstancié⹠LâidentitĂ© de la personne Ă protĂ©gerâą LâĂ©noncĂ© des faitsâą Le formulaire de demande cerfa n°13592*02 dĂ»ment rempli Effets du mandat de protection future Les actes quâun mandataire peut rĂ©aliser sans autorisation du juge diffĂšrent selon le type de mandat notariĂ© autorisant les actes de disposition du patrimoine ou sous seing privĂ© limitĂ© aux actes dâadministration. La mesure dâaccompagnement social personnalisĂ© Masp ou judiciaire Maj La Masp Cette mesure, mise en Ćuvre par les services sociaux du dĂ©partement, consiste Ă aider une personne dont la santĂ© ou la sĂ©curitĂ© est menacĂ©e par ses difficultĂ©s Ă gĂ©rer ses ressources. Sa durĂ©e peut varier de 6 mois Ă 2 ans. La Maj Cette mesure sâimpose au majeur un mandataire judiciaire perçoit et gĂšre tout ou partie des prestations sociales de la personne afin de rĂ©tablir son autonomie dans la gestion de ses ressources. Sa durĂ©e ne peut excĂ©der 2 ans. Important Câest le juge des tutelles qui dĂ©cidera quelle est la mesure la plus appropriĂ©e en appliquant les 3 principes suivants âą Le principe de nĂ©cessitĂ© LâaltĂ©ration des facultĂ©s doit ĂȘtre Ă©tablie mĂ©dicalement.âą Le principe de subsidiaritĂ© la protection la plus souple est dâabord examinĂ©e. âą Le principe de proportionnalitĂ© les besoins de protection sont dĂ©terminĂ©s au cas par cas. Charte des droits et libertĂ©s de la personne majeure protĂ©gĂ©e Le lĂ©gislateur a souhaitĂ© garantir Ă tout citoyen le droit dâĂȘtre protĂ©gĂ© dans le cas oĂč il ne pourrait plus sâoccuper seul de ses intĂ©rĂȘts. La Charte des droits et libertĂ©s de la personne majeure protĂ©gĂ©e dĂ©finit les principes Ă©thiques Ă respecter en cas de protection juridique ARTICLE 1 Respect des libertĂ©s individuelles et des droits 2 Non-discrimination. ARTICLE 3 Respect de la dignitĂ© de la personne et de son intĂ©gritĂ©. ARTICLE 4 LibertĂ© des relations personnelles. ARTICLE 5 Droit au respect des liens 6 Droit Ă lâinformation. ARTICLE 7 Droit Ă lâautonomie. ARTICLE 8 Droit Ă la protection du logement et des objets 9 Consentement Ă©clairĂ© et participation de la personne. ARTICLE 10 Droit Ă une intervention personnalisĂ©e. ARTICLE 11 Droit Ă lâaccĂšs aux soins. ARTICLE 12 Protection des biens dans lâintĂ©rĂȘt exclusif de la personne. ARTICLE 13 ConfidentialitĂ© des informations. Les rĂ©formes juridiques de la protection juridique Le droit de la protection juridique des majeurs a Ă©tĂ© simplifiĂ© par la rĂ©forme du 15 octobre 2015, notamment grĂące Ă lâhabilitation familiale, qui permet aux familles en mesure de pourvoir seules aux intĂ©rĂȘts de leur proche, dâassurer cette protection sans avoir Ă recourir aux mesures traditionnelles de protection judiciaire. Info utile Le but de Retraite Plus est de faciliter les dĂ©marches visant Ă protĂ©ger vos proches. Notre dĂ©partement juridique est lĂ pour vous assister, notamment lors de lâentrĂ©e en Ă©tablissement dâun parent ĂągĂ© protĂ©gĂ©. NâhĂ©sitez pas Ă faire appel Ă nous au No Vert gratuit 0 800 941 340. Vous cherchez une maison de retraite ou EHPAD pour vous ou pour votre proche? DĂ©claration CNIL n° 141035 ConfidentialitĂ© des donnĂ©es Mentions lĂ©gales
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Marguerite G. Marguerite G., Paris. 93 ans, est atteinte dâune sclĂ©rose en plaques invalidante qui lâa rendue paraplĂ©gique. Elle est prise en charge Ă domicile par diffĂ©rents services dâaide Ă domicile depuis plusieurs annĂ©es. Les soins infirmiers commencent Ă 9 h 15 et durent jusquâĂ 10 h 30. Lâaide soignante effectue une toilette au lit, pare Ă lâincontinence urinaire et pose enfin des bas de contention destinĂ©s Ă Ă©viter une phlĂ©bite. Marguerite G. est ensuite habillĂ©e et coiffĂ©e. Une infirmiĂšre arrive vers 9 heures et demie, prend la tension de Mme G., lui prĂ©pare ses mĂ©dicaments de la journĂ©e, effectue les soins mĂ©dicaux dont une injection sous-cutanĂ©e dâanticoagulant. Ensuite, lâinfirmiĂšre et lâaide soignante placent Marguerite G. dans son fauteuil en sâaidant dâun soulĂšve malade. Elles lâinstallent dans la salle Ă manger avec, Ă proximitĂ©, un verre dâeau, le boĂźtier de la tĂ©lĂ©alarme, le tĂ©lĂ©phone, le journal, la tĂ©lĂ©commande de la porte et celle de la tĂ©lĂ©vision. Ces deux personnes dĂ©crivent leur intervention sur le cahier de coordination en notant leurs soins et leurs remarques pour les autres intervenants. A midi, une aide mĂ©nagĂšre vient faire les courses, un peu de mĂ©nage et prĂ©parer le repas. A 17 heures, lâaide soignante repasse au domicile de Marguerite G. pour son coucher. Elle lui fait une petite toilette, retire les bas de contention, lui passe sa chemise de nuit et une protection urinaire, lâinstalle au lit et rĂ©organise le matĂ©riel utile pour la nuit, un verre dâeau, la tĂ©lĂ©commande. Elle dĂ©pose sur la table de lit le repas du soir prĂ©parĂ© par lâaide mĂ©nagĂšre. Lâaide soignante note Ă nouveau les consignes et ses remarques. Si Marguerite G. doit ĂȘtre hospitalisĂ©e en urgence, les membres du rĂ©seau constituĂ© autour dâelle en sont informĂ©s rapidement. Marguerite G. nâaura pas perdu le contact et le rĂ©seau se reformera sitĂŽt sa sortie de lâ F. Marie F., 50 ans, frĂ©quente pour la premiĂšre fois de sa vie un psychologue. Elle y va pour calmer lâangoisse et la souffrance dâĂȘtre seule responsable de sa mĂšre ĂągĂ©e de 87 ans â Sur quatre frĂšres et soeurs, câest moi qui ai Ă©tĂ© volontaire pour mâoccuper de maman et vivre avec elle Ă la mort de mon pĂšre. Jâai toujours Ă©tĂ© la plus proche de mes parents, je les ai aidĂ©s au plan financier, jâĂ©tais la plus disponible et jâai toujours pensĂ© que je rĂ©ussirais Ă concilier ma vie personnelle et ma vie avec mes parents. Je mâen sentais capable au plan psychologique, financier et moral. CâĂ©tait une lourde erreur. Je me suis abusĂ©e moi-mĂȘme. Jâai habituĂ© mes frĂšres et soeurs Ă ĂȘtre lĂ et, du coup, ils se dĂ©responsabilisent. Je suis profondĂ©ment déçue.â Marie vit aujourdâhui avec ââun Ă©norme sentiment de frustration vis-Ă -vis de ses frĂšres et soeursâ. Et de conclure aussitĂŽt â Câest le problĂšme des cĂ©libataires et surtout des femmes cĂ©libataires. Elles sont disponibles. Le gardiennage des parents ĂągĂ©s retombe automatiquement sur elles. Le plus drĂŽle câest que jâai Ă©tĂ© la plus insouciante. Je sortais dans les boĂźtes Ă la mode, jâavais plein de petits copains, certains mâont mĂȘme proposĂ© le mariage, jâavais de lâargent⊠bref, je voyais la vie comme un rĂȘve. En tant quâhĂŽtesse de lâair, je voyageais pas mal, je vivais dans les grands hĂŽtels⊠Mais derriĂšre cette vie apparemment dissolue, je suis restĂ©e fidĂšle au milieu familial. Je nâai jamais voulu mâengager avec un homme et, dĂšs quâune relation durait, elle mâinquiĂ©tait.âAyant prĂ©fĂ©rĂ© la sĂ©curitĂ© du milieu familial au danger dâune relation amoureuse de long terme, Marie a aussi prĂ©fĂ©rĂ© rester fille que devenir mĂšre. ââJe rĂ©alise aujourdâhui que le milieu familial est un piĂšge et quâil ne me convient pas. Je regrette aujourdâhui de ne pas avoir Ă©pousĂ© lâun de ceux qui mâont proposĂ© le mariage. Si jâavais acceptĂ©, jâaurais pu mâoccuper de ma mĂšre Ă distance, mieux mĂȘme que je ne le fais maintenant.â VĂ©ronique D. VĂ©ronique D. 44 ans. Sans lâavoir voulu, presque sous la contrainte, cette jeune femme est devenue le nouvel ââhomme fortâ de la famille. ââMon pĂšre est mort il y a huit ans. Ma mĂšre est donc devenue veuve. Elle nâavait jamais travaillĂ© de sa vie, elle ne savait pas faire un chĂšque, ni gĂ©rer un budget, et encore moins rĂ©gler une facture. Mon pĂšre lui donnait de lâargent tous les mois et elle devait se dĂ©brouiller avec. Souvent elle se plaignait â Je ne sais jamais combien dâargent on aâ, et rĂ©guliĂšrement mon pĂšre lui rĂ©pondait ââViens, on prend une heure et je tâexpliqueâ. Mais cette explication nâavait jamais lieu. Je sais maintenant que câĂ©tait ma mĂšre qui la refusait. Ăa ne lâintĂ©ressait pas. Elle se plaignait de son ignorance pour la forme. Ce quâelle voulait surtout câĂ©tait ĂȘtre prise en charge. Elle nâa jamais pris le train toute seule, nâa jamais souhaitĂ© le prendre mais aimait sâen plaindre et reprocher Ă mon pĂšre dâavoir bridĂ© son autonomie toute sa vie. ââTon pĂšre nâa jamais vouluâ, rĂ©pĂ©tait-elle sans cesse. En rĂ©alitĂ©, elle trouvait trĂšs confortable dâĂȘtre assistĂ©e. Et aujourdâhui encore, elle rĂ©siste Ă prendre le train toute seule. Il faut que mon mari aille la chercher en voiture dans la Marne oĂč elle rĂ©side et perde une demi-journĂ©e pour lui Ă©viter la panique de prendre le train toute seule. Quand mon pĂšre est mort, ça a Ă©tĂ© lâanĂ©antissement⊠Elle disait quâelle nâarriverait jamais Ă vivre toute seule. Et moi, outre ma douleur, il fallait que je mâoccupe dâelle, et ça se traduisait pardes engueulades. Je lui disais ââTu nâes pas la premiĂšre Ă qui ça arrive⊠â. Mais elle nâentendait rien. Câest moi qui ai dĂ» prendre en charge les obsĂšques. Jâavais 30 ans et je devais gĂ©rer une femme de 70 ans. Jâai Ă©tĂ© aidĂ©e par un cousin qui sâest occupĂ© du rĂšglement de la succession et des affaires de mon pĂšre. Mais je subissais de plein fouet la pression de toute la famille qui me susurrait Ă chaque seconde ââIl faut que tu sois forte pour ta mĂšre.â Et tout le monde mâinterdisait de montrer un signe de faiblesse. Un an aprĂšs, jâĂ©tais en thĂ©rapie.â Brigitte D. Brigitte. D. 52 ans.âJâai appelĂ© mon frĂšre et je lui ai demandĂ© un rendez-vous. Lorsquâil est arrivĂ©, je lui ai jetĂ© Ă la figure que ma mĂšre Ă©tait aussi sa mĂšre et quâil ne pouvait se dĂ©sintĂ©resser totalement de la situation. Il a Ă©tĂ© surpris je crois par la violence de mes paroles. Et il a proposĂ© de lâargent pour rĂ©munĂ©rer une aide extĂ©rieure. Jâai fait un effort surhumain pour garder mon calme. Jâai dit que je regrettais que nous en soyons arrivĂ©s Ă ce degrĂ© dâincomprĂ©hension et que jâĂ©tais responsable aussi sans doute de la situation. Jâai expliquĂ© que jâĂ©tais Ă©puisĂ©e nerveusement, que jâavais cru pouvoir rĂ©gler la situation toute seule mais que la dĂ©pression profonde de notre mĂšre risquait de me gagner Ă mon tour si rien nâĂ©tait fait. Jâai vu alors son regard changer. Jâai su que je lâavais touchĂ©. Et nous avons eu pour la premiĂšre fois une vraie conversation sur notre avenir familial.â Depuis 1993, ma mĂšre passe sa vie entre le lit et le fauteuil. Elle a Ă©tĂ© victime de deux AVC accident vasculaire cĂ©rĂ©bral qui lâont laissĂ©e handicapĂ©e. Elle a lâesprit vif et la rĂ©plique facile, mais elle est paralysĂ©e des jambes et ne peut plus se dĂ©placer. Elle passe ses journĂ©es dans un fauteuil Ă roulettes. Elle souffre aussi de cataracte â les mĂ©decins hĂ©sitent Ă opĂ©rer -, entend seulement dâune oreille et lâune de ses cloisons nasales devrait ĂȘtre refaite pour faciliter la fait huit ans que ma mĂšre ne sort plus de chez elle. Une coiffeuse et un pĂ©dicure passent rĂ©guliĂšrement, un kinĂ© torture quotidiennement son vieux corps nouĂ© afin quâelle ne courbe trop le nez sur les genoux. Et une infirmiĂšre vient tous les jours faire sa toilette et la porter du lit au fauteuil le matin, et du fauteuil au lit le soir. Mais au moment des vacances, il y a du flottement, et parfois elles oublient de mon cĂŽtĂ©, je ne m âĂ©chappe de lâappartement que pour faire les courses. Je ne mâattarde guĂšre Ă lâextĂ©rieur car ma mĂšre est victime de fortes crises dâangoisse sitĂŽt seule. Le mĂ©decin mâ a pourtant recommandĂ© de prendre lâair au moins deux heures par jour car lâabsence dâexercice physique mâexpose Ă un accident cardiaque. Mais pour ne pas angoisser ma mĂšre, j âai renoncĂ© Ă toute promenade. Je fais tous les jours le mĂ©nage Ă fond câest mon seul exercice physique. Mes seules distractions proviennent de la messe que jâanime de maniĂšre trĂšs irrĂ©guliĂšre dans une paroisse du 18e arrondissement de Paris, et dâune autre Ă laquelle je participe non moins irrĂ©guliĂšrement, dans un centre pour handicapĂ©s de grande banlieue. Je paye quelquâun pour tenir compagnie Ă ma mĂšre et pouvoir mâĂ©chapper. Je mâĂ©clate quand jâanime la messe. On ne demande pas Ă un artiste sâil en a marre de chanter. Moi câest pareil, je suis heureux dâapporter cet entrain, je nâen ai jamais assez. Cette rĂ©clusion qui est la mienne m âa fait perdre 8 kilos mais grĂące Ă un traitement mĂ©dical, jâai repris 3 kilos. Je nâai quasiment aucun contact avec lâextĂ©rieur, si ce nâest la tĂ©lĂ©vision. Il y a bien quelques cousins qui tĂ©lĂ©phonent de province pour prendre des nouvelles, mais quâest-ce que vous voulez que je leur dise ? Je suis trĂšs dĂ©couragĂ©.â Gilles C. Gilles C., employĂ© de banque, a encore ses parents. Son pĂšre est ĂągĂ© mais valide. Sa mĂšre a la maladie dâAlzheimer. Le couple partage un appartement Ă Paris. ââPendant des annĂ©es, avec ma soeur unique on ne sâest appuyĂ©s sur aucune institution. Ce nâest pas faute dâavoir essayĂ©. Les associations dâaide Ă domicile auxquelles nous avons fait appel ont Ă©tĂ© plus que dĂ©cevantes. Elles nâĂ©taient pas sĂ©rieuses. Les personnes quâelles nous ont envoyĂ©es nâavaient aucune formation. La plupart des candidates Ă©taient en situation difficile mĂšre cĂ©libataire, chĂŽmage de longue durĂ©eâŠ, alors quâon ne sâimprovise pas garde malade. Ce nâest pas un ââpetit boulotâ.Il faut savoir gĂ©rer une fugue, les cris, les hurlements, la colĂšre, la violence, le refus de manger de lapersonne dont on a la trois associations auxquelles nous avons fait appel, une seule paraissait sĂ©rieuse. Mais outre quâelle Ă©tait chĂšre, nous Ă©tions les employeurs, juridiquement responsables, de personnes dont le recrutement nous Ă©chappait en grande partie. Inadmissible. Par ailleurs, ces associations ne sont pas capables de rĂ©agir dans lâurgence. Lorsque mon pĂšre a Ă©tĂ© hospitalisĂ©, elles ont Ă©tĂ© dans lâincapacitĂ© de nous fournir une jeune femme rapidement. Je leur reproche aussi une autre chose lorsque mes parents rentraient de vacances, ils ne retrouvaient pas la mĂȘme aide. LâidĂ©al est ce quâon appelait naguĂšre une gouvernante.â En faisant jouer nos propres rĂ©seaux de connaissances Ă Paris, ma soeur et moi avons constituĂ©une Ă©quipe de trois personnes qui se relaient dans lâappartement de mes parents mon pĂšre vient dâĂȘtre opĂ©rĂ© dâun cancer ; ma mĂšre est trĂšs ĂągĂ©e lâune vient pendant la journĂ©e, lâautre le week-end il ne doit pas sâagir de la mĂȘme, une troisiĂšme assure les gardes de nuit. Enfin, une quatriĂšme est disponible, encas de dĂ©fection dâune des trois dĂ©part, mes parents, mon pĂšre en particulier, rĂ©cusaient lâaide dâune personne extĂ©rieure. Lâintrusion dâune Ă©trangĂšre, ils nâen voulaient pas. Lorsque mon pĂšre a Ă©tĂ© hospitalisĂ©, ma mĂšre elle nâavait pas la maladie dâAlzheimer Ă lâĂ©poque venait lui rendre visite escortĂ©e de lâune des trois â accompagnatricesâ. Câest ainsi quâil a Ă©tĂ© apprivoisĂ© et quâil a changĂ© dâavis. Mes accompagnatrices, je leur demande dâĂȘtre Ă lâheure â pour ne pas gĂȘner les autres -, de sâentendre bien entre elles, et dâoccuper avec discrĂ©tion mais efficacitĂ© un espace intime â lâappartement de mes parents â qui ne leur appartient rĂšglement implicite que nous avons instaurĂ© tient en quelques lignes - arriver Ă lâheure,- prĂ©parer de vrais repas, et les servir Ă mes parents aux heures habituelles,- sortir ma mĂšre chaque jour, mĂȘme cinq minutes,- converser avec elle, mĂȘme quelques minutes,- lui laisser un espace de libertĂ©,- ne pas la nĂ©gliger elle doit toujours porter des vĂȘtements propres.â Thomas D. Thomas D., 48 ans, Paris.â Lorsque, il y a deux ans, ma mĂšre a quittĂ© le centre psychiatrique oĂč elle venait de passer plusieurs mois aprĂšs une grave dĂ©pression, nous avons dĂ©cidĂ©, en famille, de rĂ©unir mes parents, de les faire revivre ensemble dans leur appartement parisien. Mais de le faire en leur adjoignant des total, il y avait cinq personnes pour sâoccuper dâeux en se relayant. Une vĂ©ritable PME. Trois personnes qui se complĂ©taient Ă raison de 5 jours pour chacune dâentre elles, 24 heures sur 24 ; une quatriĂšme pour la pĂ©riode des vacances ; et une cinquiĂšme pour la cuisine â une vieille femme employĂ©e dans notre famille depuis un quart de siĂšcle. Nous les avons embauchĂ©es via lâassociation Saint Denis, en rĂ©gion parisienne. On nâa pas eu Ă se plaindre du personnel. Il a fait son travail consciencieusement, alors quâil nâĂ©tait pas formĂ© pour ça â la plupart des personnes avaient auparavant un vrai boulot, du genre secrĂ©taire, mais elles lâavaient perdu et Ă©taient au chĂŽmage. Mes parents Ă©taient lâemployeur officiel mĂȘme si les bulletins de salaire Ă©taient rĂ©digĂ©s par lâassociation. Câest une solution coĂ»teuse pour un mĂ©tier difficile. Dieu merci, avec prĂšs de 60 000 francs de retraite mensuelle, mon pĂšre, un ancien polytechnicien, pouvait en consacrer prĂšs de la moitiĂ© Ă payer ses auxiliaires de vie. La personne qui a Ă©tĂ© embauchĂ©e la premiĂšre, une femme de 35 ans, du genre ââpsychorigideâ, sâentendait trĂšs bien avec mon pĂšre. Je le soupçonne dâavoir Ă©tĂ© amoureux dâelle. Comme lui, elle dĂ©testait quâune casserole ne soit pas rangĂ©e. Elle est restĂ©e trois ans. Nous avons dĂ» licencier une des personnes que lâassociation nous avait proposĂ©es parce que cette femme ne sâentendait pas avec elle. ââCâest elle ou moiâ, nous aât-elle dit. AprĂšs le dĂ©cĂšs de mon pĂšre, nous ne lâavons pas gardĂ©e. Aujourdâhui, câest avec elle que nous sommes en procĂšs. Ma mĂšre la dĂ©testait. Elle disait quâelle ne voulait pas rester seule avec une Ă©trangĂšre.â Diviser pour rĂ©gner Jean-Pierre 48 ans, musicien, et AgnĂšs, 45 ans, agent de voyage Jean-Pierre et AgnĂšs se sont aperçus que leur mĂšre se comportait diffĂ©remment selon quâelle avait affaire Ă lâun ou Ă lâautre de ses enfants. ââFace Ă moi, ma mĂšre me faisait lâeffet dâĂȘtre un vaillant petit soldat. Elle me laissait entendre quâelle traversait lâenfer mais ne le montrait jamais ouvertement. Elle donnait le sentiment de prendre sur elle et de souffrir en silence, ce que jâadmirais du fond du coeurâ, confie Jean-Pierre. â Moi, raconte sa soeur AgnĂšs, je lâappelais tous les jours et chaque fois jâavais le sentiment quâune catastrophe Ă©tait arrivĂ©e. Elle prenait une voix sifflante, les mots sortaient difficilement et mĂȘme si elle disait que rien de particulier ne sâĂ©tait produit, je sentais quâil fallait que je passe chez elle. Bien entendu, quand jâarrivais je constatais quâelle nâavait rien. Il mâest arrivĂ© plusieurs fois de crier sur elle. A chaque fois, elle rĂ©torquait que mon frĂšre, ââluiâ, Ă©tait beaucoup plus gentil.â Danielle R. Dissimuler ses difficultĂ©s Danielle R., 40 ansâ Ma mĂšre souffrait de troubles psychiques graves. Elle Ă©tait victime dâhallucinations et se voyait entourĂ©e de bĂ©bĂ©s morts qui la terrorisaient. ParallĂšlement, elle dĂ©veloppait divers dĂ©lires de persĂ©cution qui lâamenaient Ă accuser tout le monde de toutes sortes de mĂ©faits. Elle appelait rĂ©guliĂšrement la police pourse plaindre quâon voulait la tuer ; elle ne voulait plus se laver mais quand le mĂ©decin venait, elle jouait Ă la gentille grand-mĂšre. La premiĂšre fois quâon est allĂ© Ă lâhĂŽpital Charles Foix, elle a rĂ©ussi Ă duper le psychiatre avec une habiletĂ© et une finesse qui nous ont laissĂ©s pantois⊠Ma mĂšre nâĂ©tait pas extrĂȘmement intelligente mais dans la dissimulation de ses troubles psychiques, elle touchait au gĂ©nie. Le psychiatre de lâhĂŽpital lâa laissĂ©e partir et sitĂŽt installĂ©e dans lâambulance elle a recommencĂ© Ă dĂ©lirer. Une des gardes-malades qui sâoccupait de ma mĂšre a utilisĂ© un jour un camescope pour quâil y ait un tĂ©moignage. Le film a servi Ă prouver aux mĂ©decins qui dĂ©lirait rĂ©ellement.â Jeanne R. Devenir lâenfant de son enfant Jeanne R., fille unique, 50 ansCertains enfants adultes sont consumĂ©s de culpabilitĂ© Ă lâidĂ©e quâils nâen font pas assez. Câest le cas de Jeanne. Outre son travail de documentaliste, elle fait chaque jour les courses pour sa mĂšre, passe le matin lâembrasser et le soir lui prĂ©parer Ă dĂźner. Jeanne est hantĂ©e par la conviction dĂ©vorante quâelle devrait en faire plus. Elle aime sa frĂȘle mĂšre de 80 ans et lui est reconnaissante des sacrifices quâelle a consentis pour son Ă©ducation. Jeanne croit au mythe du ââremboursement total ââet aimerait rendre Ă sa mĂšre lâensemble des bienfaits quâelle estime lui devoir. De son cĂŽtĂ©, la mĂšre de Jeanne nâarrĂȘte pas de faire valoir quâelle est de plus en plus ĂągĂ©e et de moins en moins rĂ©sistante au plan physique comme au plan Ă©motionnel. Jeanne, faut-il sâen Ă©tonner, est lĂ©gĂšrement dĂ©pressive⊠LĂ©onard S. Chantage affectif dâun parent que faire ? LĂ©onard S., enseignant, 47 ansLĂ©onard doit quotidiennement affronter une mĂšre qui ââa compris que jâavais besoin de vivre avec lâidĂ©e que je suis un bon fils. Alors, elle en profite. Pour elle je nâen fais jamais assez, je ne lui prĂȘte pas assez dâattention, je ne mâoccupe pas assez dâelle⊠bref, je ne lâaime pas vraiment â. LĂ©onard appelle sa mĂšre tous les jours mais, rĂ©guliĂšrement, celle-ci lui laisse entendre que ââsâil lâaimait vraiment â, il lui rendrait visite plus souventâ. Quand elle voit ââce que les autres enfants font pour ses amies, elle nâa vraiment pas de chance â, affirme la mĂšre de LĂ©onard. Pareilles critiques provoquent lâagacement filial mais sans pousser Ă la rĂ©volte. En revanche, la femme de LĂ©onard ne supporte pas que cette vieille femme lui vole son mari, ce qui place ce fils attentif et ce mari aimant au centre dâun terrible conflit. Sa femme dâun cĂŽtĂ©, sa mĂšre de lâautre. Nos recommandations - poser des limites Ă son intervention ; - travailler avec des professionnels Clic, Ă©quipe mĂ©dico-sociale de lâApa pour dĂ©terminer le plan dâaide le plus adaptĂ© Ă la situation de sa mĂšre ;- mettre en oeuvre le plan dâaide Ă©ventuel aides Ă domicile, accueil temporaire, clubsâŠ- ouvrir lâaccompagnement aux autres membres de lâentourage voisins, amis ;- Ă©changer avec dâautres familles, aidants, voire des professionnels de lâĂ©coute psychologues, groupes de parole sur ce vĂ©cu parfois difficile. Catherine N. ExagĂ©rer ses difficultĂ©s Catherine N., 45 ans, expert-comptableââMa mĂšre mâa fait des coups pendables. Elle mâa tĂ©lĂ©phonĂ© un jour dâune voix mourante. Elle disait quâelle allait mal et moi jâai cru quâelle Ă©tait Ă lâagonie. Je nâavais donc quâune seule chose Ă faire laisser tomber mon travail et foncer la voir Ă M., Ă deux heures de voiture de Paris. Or je dĂ©teste conduire, lâautoroute me rend phobique, il faut quelquâun Ă cĂŽtĂ© de moi. Jâai donc convaincu la voisine de mâaccompagner. Quand nous sommes arrivĂ©es, ma mĂšre Ă©tait dans le jardin tranquillement installĂ©e Ă prendre le thĂ©. Quand on se parle au tĂ©lĂ©phone, elle articule lentement dâune voix toujours plaintive. Mais dĂšs que je la branche sur un sujet qui lâintĂ©resse, elle retrouve un ton normal. Pour ma mĂšre, lâun de ses grands jeux consiste Ă faire croire quâelle est malade. Ăa lui donne un surcroĂźt dâexistence. Câest pour quâon sâoccupe dâelle.â Alexandre C. Pratiquer lâĂ©gocentrisme Alexandre C., 91 ansâ Chacun me dit que je devrais aller dans une maison de retraite. Mais en quoi ai-je besoin dâune maison de retraite ? Je vais bien, jâaime mon vieil appartement. Jâai de bons enfants â nous sommes une famille trĂšs unie â et ils sont heureux de me donner un petit coup de main de temps en temps.â Alexandre se garde bien de dĂ©finir la nature du ââpetit coup de mainâ, ni la frĂ©quence du ââtemps en tempsâ. Tous les jours, Emilie, 50 ans, passe voir si son pĂšre a pris son dĂ©jeuner et nâa pas mis le feu Ă lâappartement. Francine, 49 ans, sa seconde fille, sâoccupe de toutes les courses et du nettoyage. Pierre, 47 ans, passe faire du bricolage et supervise la prĂ©paration du dĂźner. En sus, une infirmiĂšre vient matin et soir faire la toilette et procĂ©der aux cĂ©rĂ©monies du lever et du coucher. Tous les enfants paraissent excĂ©dĂ©s de cette contrainte quotidienne qui est accrue le samedi et le dimanche. Mais nul nâose rompre le contrat moral qui lie ensemble tous les membres dâune famille qui se veut solidaire. GeneviĂšve S. Se dĂ©nigrer pour provoquer la compassion GeneviĂšve S., 48 ansââMais pourquoi vous encombrer dâun vieux une vieille comme moi ? Regardez-moi ces vieilles jambes qui ne peuvent mĂȘme plus me porter⊠Non, non, partez en vacances tout seuls, je gĂącherais votre plaisirâŠâ Henriette M., 87 ans, sait chaque Ă©tĂ© admirablement ââconvaincreâ sa fille GeneviĂšve et son gendre de lâemmener en vacances dans leur maison du Vaucluse. ââChaque fois, explique GeneviĂšve, je ne peux mâempĂȘcher de lui rĂ©pondre ââMais enfin, maman, comment peux-tu dire des choses pareilles ? Nous sommes trĂšs heureux de tâemmener avec nous en vacances. Nâest-ce pas les enfants ?â Corinne A. RĂ©gner par la terreur Corinne A. ââMon grand-pĂšre 94 ans souffre de ââdĂ©mence sĂ©nileâ. Il rend la vie de mes parents impossible en en se montrant terriblement autoritaire. Il leur manque de respect, exige dâeux quâils soient hyper disponibles et se fait passer pour un malheureux, quand Ă bout de nerfs, ma mĂšre refuse dâĂȘtre menĂ©e Ă la baguette par son beau-pĂšre. Il est vrai que mon pĂšre a un mal fou Ă rĂ©agir, trop peinĂ© par lâattitude de son pĂšre, qui le traite comme un enfant et a oubliĂ© tout le dĂ©vouement dont il a fait preuve. RĂ©sultat mes parents sont trĂšs tendus Ă lâidĂ©e de la moindre rencontre. Leur apprĂ©hension va jusquâĂ les empĂȘcher de dormir. â Faites profiter les autres internautes de votre expĂ©rience Ă©crivez-nous sur redactionâagevillage.âcom. 449 42 34 441 280 141 29 43